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 [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants

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MessageSujet: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:34

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*L'ouvrage présente une reliure de cuir ouvragée sur laquelle sont représentés différents personnages de légende. Finement calligraphiées, les pages du recueil présentent des illustrations faites main à l'encre de Kara-tur. A la suite des œuvres regorgeant de vie et de couleurs  se couchent de nombreuses histoires fantastiques.*


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Dernière édition par Maison des Merveilles le Sam 23 Sep - 15:32, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:35

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~ La Méduse et le Voyageur ~
Conté par Laureline Dimrost,

Il était une fois une jeune femme extrêmement belle. Si belle d'ailleurs, qu'on lui en avait donné le nom. Déjà enfant, ses traits fins, ses sourires, suscitaient l'admiration. Alors, à l'éclosion de sa jeunesse, son éclat transcenda jusqu'aux cœurs les plus sourds.

Belle avait, tout au long de sa vie, apprécié les faveurs de nombreux soupirants. Elle avait compris, très vite, à quel point sa présence était un avantage, et sut en tirer à la fois richesses et pouvoir. Elle brillait tant et tant qu'elle ne prêtait réellement attention qu'à ce qui ravissait plus encore cet éclat.
D'ailleurs, elle ne supportait pas auprès d'elle ce qui pouvait le ternir. Aussi, demandait-elle à ses valets de l'en tenir à l'écart.
Belle était convaincue d'être aimée plus que quiconque ne pouvait l'être. En effet, dans son immense manoir, s'amassaient serviteurs, conseillers, dames de compagnie, et tout ceux qui pour lui plaire étaient prêts à mille révérences. D'ailleurs, elle n'eut pas supporté qu'on lève la voix, où même une simple opinion contre elle : le malheureux eu alors été dûrement châtié. Aussi était-elle bercée du matin au soir, du soir au matin, de tant de douceurs et de compliments qu'elle n'était que plus convaincue encore de susciter une juste adoration.

C'est un jour d'orage qu'un très vieux bossu, si difforme et si tordu qu'il présentait de pied en cape tout ce qui pouvait se faire de plus laid, frappa à la porte de chêne du grand et merveilleux manoir de Belle.

Horrifiés, les serviteurs chassèrent séant le malotru. Celui ci, non content, insista lourdement jusqu'à ce que la Belle de ces lieux accepte de le recevoir.
Il ne fallut pas plus d'un regard pour que Belle, horrifiée, chasse le bossu avec sécheresse. Celui ci tomba alors à genoux, et supplia encore qu'on lui offre un logis pour la nuit: car il faisait bien froid et qu'à torrents l'orage abattait sur son dos la colère glacée de ses sombres nuages.
Agacée, la belle s'exclama "qu'on le batte, s'il insiste, et qu'on le jette alors au plus loin de chez moi !". Puis, elle tourna le pas sous ses longs jupons blancs, quand la première larme du bossu s'échoua.

Ce n'est qu'au lendemain que l'horreur la saisit.
Éveillée au matin par l'aurore en sommeil, elle senti sous ses doigts non la douce chaleur de ses joues de poupée, mais un cuir d'écailles glacées. Prise d'effroi, belle couru au devant du premier de ses nombreux miroirs pour ne plus y trouver qu'un visage déformé. Ses traits, autrefois si doux, durcis sous des la rudesse d'une peau de reptile. Ses yeux, autrefois si bleu, d'un vert vénéneux fendu comme le diable. Et ses somptueux cheveux, ondulant comme soie ? Remplacés par cent serpents s'enroulant en sifflant.

"Méduse, toi dont le cœur est froid, puisse-t-il révéler ton véritable aspect. Toi qui n'aime que toi, puisse tu ne contempler que ton odieux reflet. Et qu'ainsi ton regard, comme il ne saurait voir, ne trouve que la pierre où il se poserait."

Méduse hurla. Si fort, si loin, que tout ses serviteurs se précipitèrent. Alors, elle fui avant qu'on ne la voie, courant tant et si vite qu'elle gagna le cœur de l'antique forêt. Le temps passant, guerriers et chevaliers lui donnèrent la chasse, convaincus qu'ils étaient de traquer l'assassin de la belle.

Et les années passèrent, tant et si bien que Méduse construit son refuge dans un marais austère où seuls quelques fous encore la poursuivirent. Mais un jour, alors qu'elle s’apprêtait à le changer en pierre, un  homme approcha de sa hutte de bois. A l'instant où elle croisa son regard, pourtant, rien ne se passa : les grands yeux blancs de l'homme figés dans l'au-delà.
Suspicieuse, elle somma le l'inconnu d'expliquer sa venue. Celui ci, souriant, lui expliqua très simplement s'être perdu. Méduse, méfiante, lui apporta alors quelques fruits récoltés, le sommant de partir avec les denrées. L'homme, la remerciant, demanda humblement le gîte pour la nuit.
Inquiète, mais curieuse, Méduse accepta.

Tout au long de la soirée, l'homme raconta à Méduse ses milles aventures. Lui qui ne percevait aucune des couleurs de la vie  pouvait pourtant la peindre sous mille horizons. Il avait rencontré tant et tant d'inconnus qu'il savait des histoires d'au-delà les montagnes. Transportée, Méduse écouta le conteur avec émerveillement, lui qui n'était ni beau ni élégant, lui qui n'avait sur le dos qu'un cuir bouilli et une cape élimée. Sa barbe lui mangeait presque tout le visage, et pourtant son sourire regorgeait de jeunesse. Ses mains, lourdes et rugueuses, étaient celles du labeur, mais elles s'élevaient en peignant les contours d'histoires merveilleuses.

Le conteur reparti. Pour la première fois, Méduse regrettait un départ, un ami. Mais au premier jour de Martel, il revint de nouveau. Encore, il lui fit le récit de ses voyages. Au matin, le cœur de Méduse se déchira. Chaque fois qu'il partait, il lui manquait. Mais alors, était-elle réchauffée à l'idée de son prochain passage.
Bientôt, tout deux devinrent grands amis. Méduse, qui de son jeune temps n'avait jamais rien offert, s'appliquait à toujours préparer un présent pour qu'il se sente chez lui et accueilli. Elle n'avait pas besoin de s’apprêter, de briller : juste de lui parler, de l'apprécier.

Et alors qu'un matin des intrus s'amenèrent au refuge, Méduse cette fois ne les pétrifia pas. Non, résignée à son sort, elle ouvrit sa porte, prête à se donner à la punition qu'elle avait mérité.
Alors, elle vit les sourires des hommes devant elle : "Nous nous sommes trompés" dirent-ils, "nous pensions que le monstre vivait ici !".
Elle battit des cils, n'en revenant pas, passant sa main sur une peau certes moins belle et moins lisse qu'elle n'avait pu être, mais humaine! Le cœur battant, elle invita les guerriers à souper auprès d'elle, s'attachant à les connaitre et à les découvrir.
Au matin, ils lui proposèrent de la raccompagner, mais elle refusa : elle aurait pu retrouver son château, sa vie d'avant, mais elle avait trouvé ici beaucoup plus important.

Le lendemain, le conteur revint, et à nouveau s'adonna à leur rituel habituel. Belle sourit, sous sa vieille chaumière, auprès de son ami : Elle avait retrouvé la véritable beauté, celle du cœur et de l'amour partagé.


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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:36

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~ La fée des Souhaits ~
Conté par Frem Framboise Poon,


Gaston était un paysan qui possédait une petite ferme. Il était pauvre. Son unique vache, ses trois poules et son petit terrain cultivé lui donnaient juste de quoi survivre.
Gaston avait un voisin nommé Gustave. Gustave avait une plus grande ferme. Une dizaine de vaches, un grand poulailler, plusieurs champs et plein de cultures. Gaston n'aimait pas Gustave, il était jaloux de lui.

Un soir en tirant de l'eau de son puits, Gaston vit une petite lumière briller au fond de son seau. Il le remonta, et lorsqu'il se pencha dessus pour regarder, une petite fée en jaillit. Elle lui tourna autour avant de se poser sur le bord du puits, et lui lança de sa petite voix aiguë :
« Merci paysan de m'avoir sortie du puits où j'étais tombée ! Je suis la fée des souhaits ! Pour te remercier je vais t'accorder un vœu ! »
Gaston n'en croyait pas ses yeux. Il lui fallu plusieurs secondes pour oser oser, mais il savait déjà quoi demander à la fée. Il allait tout de suite lui demander d'être riche ! Mais alors qu'il ouvrait la bouche pour répondre, la fée l'interrompit :
« Tu peux me demander tout ce que tu veux ! Mais comme je suis une fée généreuse, je vais aussi récompenser ton voisin. D'ailleurs, je vais lui donner deux fois ce que tu auras toi ! »

Alors Gaston réfléchit. Ça ne lui convenait pas ! Il voulait bien d'un souhait, mais il ne voulait pas faire un cadeau à Gustave. Il pourrait demander 10 vaches à la fée. Même 100 ! Mais non ça n'irait pas, Gustave en aurait 200, lui. Alors il pourrait demander une ferme plus grande ! Mais non, Gustave aurait une ferme encore plus grande que la sienne. Il pourrait demander à la fée de le rendre très très riche ! Mais alors ce serait toujours un cadeau pour Gustave, parce qu'il deviendrait très très très très riche.

Gaston continua à réfléchir pendant longtemps. Pendant des heures et des heures, il chercha un moyen d'obtenir de la fée un souhait qui lui serait plus favorable qu'à Gustave. Toute la nuit passa sans qu'il s'en rende compte. Ce fut le chant du coq qui lui fit réaliser que le soleil était en train de se lever. Mais il avait trouvé quel souhait formuler. Il se tourna vers le puits pour prononcer son vœu. Il n'y avait qu'une chose à dire à la fée : Arrache-moi un œil.

Mais la fée avait disparu. Le temps que Gaston se décide, elle s'en était allée. Le fermier soupira, et prit la direction de sa ferme, plus las que jamais. Résigné à vivre dans la pauvreté et à jalouser son voisin jusqu'à la fin de ses jours. Alors il entendit un cri, qui l'appelait. Gustave courait vers lui en agitant les bras.

« Gaston ! Gaston ! C'est fabuleux ! Tu croiras jamais ce qui m'est arrivé cette nuit ! »
Il s'approcha de son voisin et commença à lui raconter.
« J'ai rencontré une fée dans ma grange ce matin ! Elle était prise dans une toile d'araignée et je l'ai sauvée. Alors elle m'a accordé un souhait. Tu te rends compte ? Un souhait ! »
Gaston regarda son voisin avec un air dépité. Encore une fois c'était lui qui avait toute la chance. Mais Gustave poursuivit :
« Elle m'a dit que quoi que je souhaite, elle donnerait deux fois plus à mon voisin. Alors tu sais quoi ? Je lui ai demandé de m'accorder le bonheur et la prospérité. Comme ça tu auras encore deux fois plus de bonheur et de prospérité ! »
Gaston n'en croyait pas ses oreilles. Il tomba dans les bras de Gustave en pleurant, touché par sa générosité.

Les deux voisins fermiers vécurent tous deux une vie heureuse et prospère. Gaston eut plus de richesses mais Gustave n'en fut jamais jaloux. Ils avaient compris de toute façon que la plus grande richesse était de partager avec ses amis.
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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:37

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~ Les inséparables ~
Conté par Beladrial Danodel

J'ai débarqué sur cette île il y a bien longtemps!

Si longtemps que Laureline n'était pas encore là ! Vous vous rendez compte? Ça doit fait plus de soixante ans tout ça.
Bref, en arrivant ici, donc, je n'avais pas grand chose comme bagages. Mais ! J'avais trouvé une jolie tenue de barde. C'était une tenue assez simple, une petite veste et un pantalon, ça semblait assez passe partout. Et je ne l'avais même pas payée, on me l'avait offerte. Alors je m'étais dit que j'allais la garder de coté, bien que je ne l'ai pas spécialement portée : J'avais déjà mes vêtements.
Je l'ai donc rangée au fond de mon sac, dans un compartiment dans lequel je ne fouillais pas souvent.

Puis, j'ai visité l'île.

Je suis allée un peu partout, je me suis entrainée. De temps en temps, quand je mettais de l'ordre dans mon sac, je retrouvais cette tenue cadeau de bienvenue, je la contemplais un peu mais...non je ne l'ai jamais vraiment portée.
Les années passant, j'ai rencontré plein de gens, fait plein de choses. J'ai gardé cette tenue pendant plus de cinquante ans, toujours avec moi, partout ou j'allais. J'étais assez forte à l'époque, et j'avais dans mon sac un peu de tout, sans trop me soucier de ce que ça représentait.

Puis, il y a quelques années, je me suis réentrainée. Et en rentrant un soir, voila que je contemple à nouveau cette vieille tenue, un peu défraichie par les années, mais pas du tout usée, toujours comme neuve.
Et, en y regardant de plus près, je constate que ce n'était pas une simple tenue. C'était même une armure de cuir, en fin de compte, ça pesait bien une quinzaine de livres !
Et moi, j'avais baladé tout ça pendant des années sans m'en rendre compte. Je me suis dit que je l'aimais bien, mais qu'il fallait que je m'en sépare : je commençais à accumuler de l'équipement et...je ne suis plus aussi forte qu'avant.
J'ai donc décidé que dès ma première visite au forgeron j'essaierais d'en tirer quelques pièces. Parce que quand même, huit pièces de cuivre, ben...ça peut changer une vie!
Mais chaque fois que je passais chez lui, j'avais d'autres choses à voir. Je regardais les recettes, je regardais ses articles, et ma tenue, toujours rangée dans un compartiment pas souvent visité se faisait étrangement discrète. Chaque foi j'oubliais de lui demander combien il m'en donnerait!

Je l'ai encore gardée trois ou quatre ans comme ça, elle se dissimulait dans mon sac, discrète, pour rester bien au chaud!

Et puis, quand j'étais en balade au fin fond de la pampa erethilienne,ben, je sentais un poids qui m’empêchait de ramasser certains trucs ! C'était un peu ennuyeux.
Puis un jour, j'ai rencontré Laureline sur la place. Elle venait de s'offrir une nouvelle robe, magnifique ! Et voila que nous commençons à discuter de robes. Et là, je me suis souvenue que j'avais toujours cette tenue, depuis mon arrivée, et que je n'arrivais pas à m'en défaire. Trop tête en l'air.
Alors, il m'est venue une idée! "Oh Laureline, dis moi, ça t'intéresse une tenue de barde pour le théâtre?" Et hop ! En trente secondes, c'était fait. J'avais enfin réussi à m'en débarrasser!

Peut-être qu'un jour vous verrez un acteur la porter dans une représentation ! J'espère juste qu'il ne mettra pas autant de temps que moi à s'en défaire. Mais cette tenue restera encore pour des années dans les coffres de la maison des merveilles, ça, je n'en doute pas !
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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:38

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~ Barinor et le Dragon ~
Conté par Anarion Phynee

C'est l'histoire de où Barinor rencontre son ami dragon ! Mais au début, ils sont pas amis. Barinor, c'est le grand guerrier elfe avec une armure en or ! Mais là, il avait pas encore son armure en or.

Barinor allait dans un village où il y avait un dragon qui terrorisait les fermiers. Les gens des autres villes disaient qu'il chassait les vaches pour les manger ! Parce que dans une vache il y a plus à manger que dans un fermier.
Quand il est arrivé au village, Barinor a vu le dragon qui volait au dessus des pâturages. Alors, il a crié au dragon :

"Viens te battre vilain dragon ! Je vais te pourfendre ! Et tu arrêteras de manger les vaches!"

Alors le dragon arrête de voler et se pose juste devant Barinor. Mais il est grand comme deux maisons le dragon ! Alors il doit se pencher pour parler à Barinor.

"Quoi? Mais je ne mange pas les vaches moi !"

Et Barinor lui répond :

"Tout le monde dit que tu mange les vaches! Pourquoi tu voles au dessus du pré des vaches sinon?"

Là, le dragon rougit. Mais c'est dur à voir à cause de ses écailles. Elles sont déjà rouge et or. Il dit à Barinor :

" Moi je veux pas manger des vaches, je veux juste séduire la plus belle des vaches. Mais elle a peur de moi !"

Barinor le regarde en entier et il pense que la vache a raison d'avoir peur mais il le dit pas, parce que il est pas sûr que ce soit bien de mettre en colère le dragon.
Il a une meilleure idée, alors il propose au dragon de l'aider à séduire la vache ! Sauf que le dragon le croit pas, il dit à Barinor :

" On m'a déjà donné des conseils et ça marche pas.

On m'a dit que pour séduire une belle dame il faut avoir un beau chapeau. Mais c'est pas facile de trouver un chapeau pour dragon ! Alors j'ai pris le toit d'une maison, et la vache a eu peur !

On m'a dit que pour séduire une belle dame il faut être fort. Alors, j'ai arraché des arbres et elle a eu peur !

On m'a dit que pour séduire une belle dame il faut faire un beau sourire. Alors, j'ai montré mes crocs et elle a eu peur !

On m'a dit que ..."

Barinor lève les mains :

" Stop !"

Barinor dit au dragon de s'arrêter, et il lui dit :

" On t'a donné de mauvais conseils Dragon ! Une belle dame elle peut être séduite par ton apparence. Mais une dame précieuse il faut être gentil avec elle si tu veux qu'elle t'aime ! Offre lui un bouquet d'herbe pour faire connaissance et montre lui que tu es un gentil dragon."

Alors le dragon a pas compris tout de suite parce qu'il a pas du tout l'habitude d'être gentil. Mais il a décidé d'écouter les conseils de Barinor. Il a cueillis un grand bouquet d'herbe pour l'offrir à la belle vache dans le champ. Et quand ils ont fait connaissance, ils étaient amoureux tout les deux !

Alors depuis, Barinor et le dragon sont amis ! Et puis, un peu plus tard aussi le dragon et la vache ont eu des bébés dracovaches mais ça c'est un autre chapitre!
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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:39

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Le dragon polisson

Chanson d'Ashka Adahan


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C'est en haut, du donjon *dessin d'un bonhomme avec la main gauche levée montrant le ciel* Que vit mon ami dragon *le bonhomme écarte les bras, les lèves et les rabaisse lentement, mimant des ailes* Un polission *le bonhomme tend l'index et le secoue vers le lecteur, du même geste que quand on réprimande un enfant*Un peu grognon*le bonhomme croise les bras dans une attitude de bouderie* Mais aussi... un vrai glouton !*le bonhomme se frotte alors le ventre dans un grand geste circulaire*

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Donne lui... Des bonbons ! *le Bonhomme met quelque chose à la bouche*

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il deviendra ton compagnon !*le bonhomme croise les bras en auto-calin comme se berçant* Mais si tu le fâches... pour de bon*le bonhomme pose les poings sur les hanches en fronçant exagérément les sourcils*Il crachera du feu à l'horizon !*le bonhomme gonfle les joues et fait mine de souffler*
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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:39

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~ L'amour bleu ~
Conté par Dunaid Alijar,

L'histoire se passe au cabaret de la Maison des Merveilles!

Alors que "papa", aussi appelé Vanion, venait chercher des biscuits, il y croisa un elfe aux cheveux bleu qui regardait un portrait. L'elfe sursauta en se rendant compte qu'il était observé, et eu le rouge qui lui monta aux joues !
Vanion prit sa commande et laissa donc l'elfe à sa contemplation.

L'elfe regardait le portrait d'une femme, très très jolie !
Mais vraiment magnifique, et il ne savait pas comment lui parler. Il hésita encore un moment, puis entendit du bruit dans la cuisine, il savait qu'elle y était, en train de préparer de nombreux petits plats. Car elle savait vraiment bien cuisiner, autant qu'elle était jolie !

Il poussa la porte, tout timide, et lui proposa de l'aide, mais il parlait si bas qu'elle n'entendait rien du tout. Il cru alors qu'elle n'en avait rien à faire de lui, et se vexa, puis reprit la direction de la sortie.
Mais alors qu'il allait sortir elle l’interpella ! "Venez donc me donner un coup de main s'il vous plait !"

Elle lui adressait la parole, à lui ! Elle avait besoin de lui! Il était alors aux anges, et se sentait capable de tout. Alors qu'il était prêt à déplacer des montagnes, elle lui donna simplement une cuillère à soupe, et lui demanda de mélanger une pâte.
La cuillère n'avait rien de magique, dans un autre univers, elle aurait pu enfermer un magicien doué de parole, se chamaillant avec un génie : mais non, pas dans cette histoire!

Donc, le voila qui faisait son acte héroïque, remueur de soupe. Mais il ne s'en était même pas rendu compte, elle lui parlait, lui demandait qui il était, ils discutaient de tout et de rien. Tellement concentré sur son désir de bien faire, il n'avait plus ce trac qu'il avait avant!
Et une fois les plats tous préparés, elle lui offrit un baiser sur la joue.

Ils se marièrent des années plus tard, et eurent pleins de petits enfants, aux cheveux bleus !


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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:41

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~ Bidouille la Grenouille ~
Conté par Zephyr Damas

C'est l'histoire de Bidouille, une charmante et astucieuse petite grenouille ! Elle aimait inventer des choses ! Elle faisait des sièges en nénuphar par exemple. Elle avait même inventé une petite armure de bois !

Bidouille était appréciée des autres animaux des bois, souvent pour demander des services. Elle aimait aider son prochain, Bidouille avait un très gros cœur !

Un jour, grognon, le plus vil de tout les scorpions, rendit visible à Bidouille. Il était fourbe, et méchant !
Il voulait traverser la rivière et avait besoin d'aide, puisqu'il ne savait pas nager!
Bidouille, gentille comme tout mais pas stupide, dit à Grognon : "Je veux bien t'aider, mais tu ne dois pas me faire de mal !"

Grognon répondit : "Evidemment ! Evidemment... "

Bidouille dit : "Dans ce cas, je vais te transporter sur mon dos, mais il ne faut pas que tu me piques, sinon nous allons mourir tout les deux."

Grognon assura : "Cela va de soit!"

Bidouille se prépara, elle enfila sa tenue de bois et se dirigea vers l'eau. Le scorpion monta alors sur le dos de la grenouille, calme et sans aucun air menaçant.
Bidouille commença ainsi à nager, elle était rapide et agile sur l'eau !
Grognon lui, n'avait qu'une envie...piquer la grenouille ! Arrivés au milieu de la rivière, il ne pu s'empêcher... ET PIQUE !

Déstabilisée et surprise, bidouille est chamboulée...
Dans l'action Grognon chavire... Plouf!
Bidouille demande alors : "Mais pourquoi avoir faire cela?"
Grognon : "C'est dans ma nature..."

La pique d'un scorpion est mortelle pour une grenouille...

Mais Bidouille n'est pas n'importe quelle grenouille !!! Elle est une grenouille qui invente des choses, n'oubliez pas ! Elle avait son armure de bois !

Alors, le méchant grognon nourrira les poissons, et la charmante Bidouille continuera ses inventions !

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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:44

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~ Le Conte du Petit Chevalier ~

Conté par Laureline Dimrost

Il était une fois un petit garçon. Celui ci vivait dans une très petite maison, avec son papa et sa maman, à l’abri des regards : Par-ce que ce petit garçon était différent des autres enfants.
En effet, le petit Samael avait une peau légèrement cuivrée, de minuscules cornes et des yeux dorés comme les félins. Son papa et sa maman étaient alors très inquiets pour leur gentil petit garçon, parce que les autres habitants du village auraient pu lui faire du mal.
Alors, Samael vivait sagement dans une chambre cachée dans le grenier, où personne ne montait jamais en dehors de ses parents. Sa maman, souvent, lui avait répété qu'il était le plus doux des petits garçons du monde, mais que le monde était trop dangereux pour lui.

Depuis le grenier, par la petite ouverture du toit, il contemplait parfois la place et les autres enfants. Samael avait beaucoup de jouets qu'il aurait aimé partager avec eux ! Car il savait faire de quelques planches, des ronds de bois, un peu de tissu, quelques clou, les plus merveilleux jouets qu'on ai jamais vu : Samael avait une adresse et une intelligence hors du commun.
Mais, à son grand chagrin, il ne pouvait partager ses jouets qu'avec son petit Chevalier. Son petit Chevalier? Mais oui, c'était le petit chevalier qui avait toujours était là d'aussi loin que se souvenait Samael. Quand il pleurait et que sa maman et son papa n'étaient pas là, le petit chevalier lui séchait ses larmes, et quand il avait peur il chassait les ombres avec son épée et son bouclier.
Oui, le petit chevalier avait toujours veillé, sans relâche, sur Samaël.

Mais ce matin là Samaël était triste. C'était son anniversaire, et il n'avait ni copains ni copines avec qui le partager.
Bien sûr, son papa et sa maman rentreraient le soir, et le petit chevalier était là : mais il voulait plus.

Alors, Samaël décida d'enfreindre la règle : il prit un petit capuchon, un foulard, et descendit de la maison. Dehors, sous les rayons de Lathandre, jaillissaient l'éclat de la joie des jeux des enfants du village. A force de les regarder du grenier, Samaël avait le sentiment de les connaitre par cœur : La petite Mya, la jolie Camille, Malo le bout en train, Edward l'ingénieux.
Il approcha cependant avec prudence, se cachant dans un coin de la rue juste pour les voir de plus près, un frisson de peur mêlé d'excitation courant le long de son échine.

Samaël était si absorbé, si heureux de voir les autres enfants de plus près, qu'il ne prêta pas attention à l'alerte du petit chevalier qui tirait dans sa poche. Trop tard! Une main se referma sur sa nuque et le souleva au dessus du sol ! Un homme au visage dévoré par une épaisse barbe brune arracha son capuchon et poussa un grognement d'effroi :


" Un Tieffelin ! Reculez les enfants ! "

Samaël était tétanisé, tout les regards se portaient sur lui avec horreur et colère. Pourtant, il n'avait jamais rien fait de mal dans son petit grenier a jouets !
Le grand homme le jeta sur le sol poussiéreux de la place, arrachant d'un fourreau vieilli une lame de mauvaise facture. Tout les gens du village c'étaient rassemblés autour d'eux, femmes, hommes, enfants et même... ses parents qui se jetèrent par dessus la foule !


" Laissez notre enfant ! Laissez le ! Il n'est pas dangereux!"

La foule gronda de colère et l'homme a la barbe fournie jeta à son tour le couple à terre. Samaël senti les bras de son papa et de sa maman autour de lui, avec leur peur et le tremblement de leurs corps. L'un l'autre essayaient de faire barrage face à toute la colère du village qui déjà les condamnaient.

"Vous avez enfanté un démon !"

" C'est un monstre ! Vous méritez de mourir tout les trois !"

"Nous vous brûlerons, sur le bûcher, ainsi la malédiction partira en fumée!"

Samaël senti ses larmes salées sur ses lèvres. Pourquoi lui vouait-on tant de haine? Lui qui n'avait jamais fait que construire de petits chariots et bonhommes de bois sous son toit. Lui qui n'avait jamais voulu que rencontrer les autres enfants pour jouer avec eux.
Et alors que l'homme a la grosse barbe allait pour abattre sa lame sur Samaël et ses parents, le petit chevalier bondit pour contrer le coup. Alors, au contact du tranchant, sa silhouette devint floue, et puis plus grande, se drapa d'une longue cape rouge et d'une armure de plate étincelante frappée du symbole d'un Gantelet portant l'Oeil sans sommeil.
Une voix grave et chaude s'éleva du petit chevalier, désormais beaucoup plus grand que tout les autres.


"Jamais je ne vous laisserais porter votre destruction sur un enfant sous mon regard. Osez poursuivre votre geste et vous subirez la colère du Veilleur!"

L'homme a la grosse barbe trembla en reculant alors que le silence c'était abattu sur l'ensemble du village. Samaël, ébahi, sentait son cœur battre d'admiration pour son petit chevalier devenu si grand.

"Je suis le Vigilant, et ma veille ne prends jamais fin pour protéger les pauvres, les faibles, les blessés et les enfants."

Une femme, peut être plus hardie que les autres, osa scander :

"Ce n'est pas un enfant, c'est un monstre !"

Le grand chevalier pointa vers elle l'étincelante Eternelle Vigilance, elle n'osa alors que baisser les yeux.


"Cet enfant doit être protégé, à l'égal de tout les autres. Il mérite d'être veillé de nuit comme de jour, et de grandir à l’abri de la menace. Si vous êtes cette menace, je m'opposerais à vous. Si vous êtes ses veilleurs, je marcherais à vos cotés."

Alors, un premier enfant approcha. Mya, la plus petite, son lapin dans les mains. Avec gentillesse, elle le tendit à Samaël. Et puis, lâchant les mains des adultes, tout les enfants approchèrent pour offrir au petit Tieffelin les jouets qui les accompagnaient.
Le grand chevalier ouvrit ses bras, accueillant les enfants dans sa protection. Enfin, les parents approchèrent à leur tour, aidèrent à se relever la maman et le papa de Samaël, puis sourirent au petit Tieffelin.
Ensembles, les villageois déclarèrent :


"Nous nous sommes laissés apeurés et aveuglés par la peur de la différence. Mais tout les enfants sont nos enfants, et nous ne devons pas oublier les paroles du Vigilant. Les Adultes sont là pour vous protéger, pour vous tenir loin du danger : Plus jamais, nous ne penserons même à faire du mal à un enfant."

Alors, le grand chevalier se tourna vers Samaël qui le contemplait les yeux pleins d'étoiles. Doucement, il plia un genou pour se mettre à sa hauteur, le regardant au travers l'ouverture de son Heaum.

" Je serais toujours là, Samaël, pour toi et pour tout les enfants. Ma veille ne cessera jamais, chasse la peur et reste vigilant."

Le grand chevalier disparu, mais chacun et chacune le gardait en son cœur. Car, même s'ils ne le voyaient plus, ils savaient que le Vigilant et ses suivants veilleraient toujours sur eux.
Alors, Samaël conduit tout ses nouveaux amis dans le grenier, et pu enfin partager tout les jouets qu'il avait construit.
Un bonheur paisible et festif se répandis dans le village alors que les enfants étaient enfin réunis dans la paix, et dans la sécurité.


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MessageSujet: Re: [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants   [Recueuil]Cercle des conteurs : Contes pour enfants Icon_minitimeSam 23 Sep - 14:50

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~ Songe ~
Conté par Laureline Dimrost

Il y a fort longtemps, au cœur des forêts erethiliennes, un esprit follet s'ennuyait. Il ne comptait plus les jours, il ne comptait plus les nuits. Du matin au soir, du soir au matin, il commençait et recommençait les mêmes choses depuis tant et tant de siècles qu'il ne pouvait plus même dire quand il avait débuté. Comme à chaque levé, l'esprit s'adressa à son bosquet de pensées. Il se souvenait de chacune d'elles, comme des premiers bourgeons de la vie.  Elles chantèrent leur joie, il chuchota son amitié, puis entreprit sa promenade quotidienne.
C'est là qu'il le vit : tout petit, sans écorce, comme nu.
Quelle chose fragile que celle ci ! Ainsi en équilibre d'une patte sur l'autre, plus menu qu'un jeune faon. Mais qu'est-ce que c'était joli ! Ce museau si court, éclairé par de grands yeux pleins de rêves, et cette étrange ligne rose en arc de lune.
Curieux, l'esprit suivit l'enfant. Il n'avait plus vu tant de vie, tant de joie, depuis des siècles et des siècles. Cette face ronde et rieuse semblait poser sur le monde toute l'innocence de ses immenses prunelles claires.

Bientôt, se dessinèrent au delà des frondaisons les pentes ocre des tuiles des maisons. L'Esprit n'avait jamais vu de village. Aussi, prudent, préféra-t-il en observer la vie depuis les branchages sûrs d'un grand chêne. L'enfant à la bouille ronde rit, courant vers d'autres avec dans les mains un bouquet de bleuets. Le village sentait la brioche chaude et les matins de joie, une fragrance de rires et de jeux se mêlant aux senteurs sucrées de l’insouciance. L'esprit se surprit lui aussi à courber son museau en croissant de lune, comme faisait l'enfant. C'était une drôle de sensation !
Pendant des jours, pendant des nuits, l'esprit observa la vie du village. Il y avait aussi des créatures moins petites, aux museaux moins courts et moins ronds. Ce qu'il y avait de curieux, remarqua l'esprit, c'est qu'elles courbaient aussi leur ligne rose en arc de lune, surtout en présence des plus petits aux museaux courts et aux joues rondes.

Mais l'esprit n'était pas le seul a avoir remarqué toute cette joie. Turletuche, une vieille créature parcheminée aux yeux vitreux renfoncés sous deux grands arcs osseux, avait suivi le chant des rires.
C'est au matin suivant que l'esprit comprit, mais trop tard :  Sous son manteau noir, elle avait  apporté aux habitants d'étranges et bleus cailloux brillants ! Les grands, comme hypnotisés par ces simples morceaux de rochers, avaient vite attrapé la plume de corbeau pour signer. Alors, Turletuche avait rit longuement, les laissant  obnubilés par les pierres d'azur miroitant. S'ils avaient seulement imaginé ce qu'ils venaient de perdre! La vieille sorcière des marais avait,  tout simplement,  marchandé les sourires des enfants!
Alors, en ce froid début de journée, son rire strident raisonna longuement depuis les marais. Elle qui détestait la joie, l'avait enfin éradiquée !
Et ainsi se suivirent les jours, et puis les nuits. Les petites créatures aux joues rondes et au museau court c'étaient comme éteintes. Elles marchaient la tête basse, leurs petites pattes fragiles les portant mollement d'un endroit à l'autre. Elles qui autrefois dansaient, chantaient et riaient, erraient désormais dans la morne existante. L'Esprit regarda vers les grands. Eux, un temps, avaient gardé ce qui s’appelait "sourire", le regard fixé sur les cailloux bleus appelés "erethis". Mais aujourd'hui, sans les rires des enfants, ils se mettaient eux aussi à perdre leur lumière.
Petit à petit, les jolies toitures aux tuiles ocre  noircirent sous les intempéries, les façades joyeuses et fleuries décrépirent sous des feuillages morts.  L'esprit follet n'arrivait plus à sourire lui non plus, lui qui avait apprit ce geste si merveilleux sur le visage d'un enfant. Son cœur secoué de sanglots, il laissa le village derrière lui, retournant auprès de son bosquet de pensées.

Longtemps, longtemps, très longtemps, l'esprit follet pleura. Turletuche avait gagné, et il pouvait l'imaginer sous les poutres rongées de sa chaumière, riant du malheur des villageois.
Alors, chuchotèrent ses pensées : "La joie est semblable aux murmures du vent, habille les du parfum du bonheur et même le cœur le plus froid ne pourra plus les ignorer".
Regagné par l'espoir, l'esprit follet eu soudain une idée! Alors, il chuchota au creux des arbres, qui murmurèrent à leurs dryades , qui chuchotèrent à leur tour aux lutins. Alors, toutes les petites mains de la forêt se mirent ensembles à travailler, cueillant la rosée au creux des feuillages et tissant de fils et de branchages de petits êtres à leur image. Ces êtres qui avaient si longtemps habillé de joie le cœur de l'esprit, donnaient forme à de nouvelles petites figurines.

Mais l'esprit follet ne pouvait pas se montrer sous sa forme originelle, les humains ne pouvaient pas le voir ! Alors, il prit celle d'un étrange et grand renard aux immenses oreilles pointues et au corps humanoïde, revêtant une large cape brune ainsi qu'un vêtement de branches et de feuillages. Au matin, sous le regard curieux mais toujours discret des habitants de la forêt, l'esprit apporta aux petites créatures au museau court et aux joues rondes les créations de ses amis. D'abord surprises, elles approchèrent un peu méfiantes, et puis découvrirent une à une les petites sculptures aux allures animales où féeriques. Chacune d'elles apporta sa chaleur, sa joie, ses rêves, et les enfants recouvrirent le sourire.
Alors, comme l'esprit n'avait pas de nom, en échange, ils lui en donnèrent un : "Songe".

Il se dit que le village retrouva alors soudainement sa lumière, et que jamais plus les grandes personnes ne purent imaginer perdre le si précieux sourire des plus petits. Et afin qu'il demeure, Songe revint chaque année porter ses présents aux plus petits, afin de perpétuer cet inestimable bonheur.
D'autres encore racontent que, une nuit, la méchante Turletuche aurait recommencé son vile manège mais que, cette fois, elle fut chassée très loin et ne revint jamais.
Mais Songe ne s'arrêta pas à ce seul village. Il savait désormais que son rôle serait, chaque année, de préparer ce jour précieux afin que tout les enfants de l'île d'Erethil reçoivent un peu de joie et ne perdent jamais la leur.




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~ La Providence de Heaum ~

Conté par Justine Pointacier

Il était une fois une jeune demoiselle nommée Providence et qui vivant dans un petit, tout petit village perdu dans une vallée verdoyante. Fille de fermiers, elle avait pour elle grâce et beauté, délicatesse et bonté bien ancrées dans l’âme. Alors qu’elle était destinée à se marier, à fonder une famille aussi chaleureuse que la sienne et à l’enrichir de nombreux enfants qui à leur tour fonderaient la leur dans l’amour et la bienveillance, elle n’aspirait qu’à une chose : défendre les faibles. Elle n’était pas particulièrement forte ni adroite pourtant. Elle n’était pas spécialement stratège et ne savait rien des arts du combat. Providence était fluette et délicate, incarnant la douceur de par sa peau claire et fine, ses grand yeux bleus et ses longues boucles blondes. Pourtant son être était empli de ferveur envers le Vigilant et elle rêvait chaque nuit de devenir son bras armé sur Toril. Elle se voyait en songes revêtue de mithril scintillant, bouclier au bras et lame à la main, un casque sur la tête et le séant perché sur la selle d’un grand destrier blanc, parcourant les terres pour chasser et châtier ceux qui nuisaient aux pauvres, aux blessés, aux faibles et aux enfants. Mais voilà, Providence n’était pas destinée à cela.

L’année de ses treize ans, alors que ses parents lui cherchaient un bon époux qui prendrait soin d’elle et partagerai leurs valeurs, elle commençait à désespérer. Elle priait toute la journée durant en portant seaux d’eau et charrettes de paille pour renforcer ses petits bras fins, espérant voir le chemin tout tracé devant elle bifurquer vers celui dont elle sentait l’appel avec une force peu commune; la voie des armes, de l’honneur, du bien au service de la protection; la voie des paladins. “Père, disait-elle, Mère, je veux aller au temple de la capitale. Je veux aller apprendre à être un paladin de Heaum. Je veux me battre pour protéger les faibles et défendre la parole de la Sentinelle”. Mais ses parents ne voulaient rien savoir. Il n’était pas question que leur petite princesse des champs, si belle, si douce et si fragile aille croiser le fer et risque de mourir au combat. Alors ils cherchaient, cherchaient de plus belle, un homme fort et vaillant à travers qui elle pourrait trouver la sécurité qu’elle chérissait à défaut de l’apporter elle-même. En effet, il est bien connu que c’est l’homme qui défend la frêle demoiselle et non pas l’inverse.

Alors Providence alla voir le maréchal ferrant du village. “Je voudrais une épée s’il vous plait, lui dit-elle, et un bouclier aussi, pour apprendre à me battre et pour protéger les faibles.” Et lui de rire en pensant à une plaisanterie. Serrant ses petits poings, elle scanda. “Mais quelqu’un doit bien les défendre ! Et ici il n’y a pas de soldats !” Le vieil homme, convaincu que la lubie de Providence n’était pas bien dangereuse et passerait si tôt la jeune fille mariée, lui offrit un gourdin de bois et un bouclier léger. “Va-donc et entraîne-toi. Tu verra ma fille, cette vie n’est pas pour toi.” Et elle le fit. Chaque jour, après ses travaux, Providence affrontait un mannequin de branches et de paille, avec ses armes de bois. Elle s’était cousu une petite tunique de cuir qu’elle avait brodée du symbole de Heaum et qui lui épargnait les égratignures que pouvait lui infliger son adversaire. Mais soyons honnêtes, elle ne vaincrait personne avec tout cela. Et pourtant, elle persistait. Providence frappait de son gourdin de bois, courrait en cercles, s’imaginait des adversaires invisibles et menait ses petites batailles dans les champs comme si elles étaient réelles, priant tout du long pour se rendre digne du Vigilant avec les tout petits moyens qu’elle avait.

Les jours passaient, incapables d’entamer la détermination de la jeune femme. Ils étaient incapables d'éroder sa foi et sa conviction. Pire encore aux yeux de ses parents, elle se renforçait, de jour en jour. Plus Providence s’entrainait, contre l’avis de sa famille, plus elle était sûre que là était sa place. Plus elle priait, plus elle demandait les faveurs de Heaum, plus elle avait l’impression que Son regard se posait sur elle. Alors elle redoubla d’efforts. Elle se fit une tenue de cuir bouilli plus solide et un casque, ajouta des contre lames de bois à son bouclier. Elle peignit sur le tout des symboles de Heaum, se grava une amulette dans un disque de bois. Elle n’avait rien que sa ferveur et son courage et se martelait à leur enclume, comme elle pouvait, de son mieux, pour que ce regard impérieux qu’elle croyait sentir parfois la remarque, même sans mithril scintillant et sans destrier blanc. Chaque jour elle semblait réinventer le temps et parvenait à assumer son devoir à la ferme en plus de ses longs entraînements. Et elle n’y était pas si mauvaise qu’on aurait pu se l’imaginer. Son petit corps doux et frêle se renforçait, se durcissant de muscles. Elle pourfendait son mannequin de paille et de branches, ses ennemis imaginaires, tout là bas au fond du champ, encore, encore et encore.

Mais ses parents cherchaient si bien un époux qu’ils en trouvèrent un parfait. Grand, solidement bâti, joli garçon aux valeurs respectables et il trouvait Providence splendide. Il avait même un cheval de bât qu’il amenait pour qu’elle puisse s’y jucher comme une princesse et il était fils de soldat. Providence le trouvait très beau et très gentil, mais malgré tout, ce n’était pas ce qu’elle voulait. Ce n’était pas s’imposer comme le rempart protecteur de ceux qui ne peuvent se défendre. Elle était tiraillée. Ses parents étaient pleins d’espoir, elle ne voulait pas trahir leur confiance. Ce jeune homme était très bien aussi, très comme il faut. Mais cet appel qu’elle ressentait était si puissant, si impérieux, qu’elle ne pouvait pas l’ignorer. Elle se réfugia alors dans la prière plusieurs jours durant. Elle ne parvenait pas à se résoudre à choisir. Providence était comme écartelée et elle avait plus que jamais besoin d’un conseil supérieur.

A l’aube suivante, alors qu’elle était agenouillée dans le champ, serrant sa petite amulette de bois dans sa main, elle manqua un souffle. Elle n’était pas seule. Elle n’avait pas besoin d’ouvrir les yeux, il n’y avait personne avec elle dans le champ, personne de tangible. Mais elle Le sentait. Il était là, tout à travers elle, partout et nulle part à la fois. Son regard était palpable, plus réel que jamais. Fébrile, les petits cheveux de sa nuque dressés par l’exaltation que générait la sensation d’avoir Son attention, elle se concentra comme jamais elle ne l’avait fait. Elle se concentra si fort, si fort qu’elle en tremblait. “Que dois-je faire, demanda-t-elle ? Ordonne et je ferais. Je ne désire que Te servir.” Et il ordonna. Elle ressenti le danger. Aussi sûr que l’astre du jour se lève le matin et se couche le soir. Quelque chose approchait et le village, son village, était en danger. Sans gardes, sans armes, sans palissades et à des lieues de toute assistance, faible, peuplé de paysans avec leurs bêtes, leurs enfants et leurs anciens.

Rouvrant les yeux, elle bondit. Le coeur battant la chamade, tonnant à tout rompre dans sa poitrine, elle couru comme jamais elle n’avait couru pour rejoindre le village. Déboulant dans la grange, elle enfila son armure et son casque de cuir bouilli de facture approximative, empoignant ses armes de bois, puis s'élança dans le bourg. Elle grimpa bonant malant au gros arbre en son centre et vit au loin un nuage de fumée. Plissant les yeux, elle distingua une petite bande de pillards qui approchait. Certains sur des chevaux, certains à pieds, des éclats de métal trahissaient leurs armes au clair autant que leurs intentions. “Tout le monde dans la maison de village, hurla-t-elle à pleins poumons ! Tout le monde à l’abri ! Des bandits !” Sautant à bas de l’arbre, elle harangua les habitants, les aidant à transporter le peu qu’ils possédaient, leurs enfants, leurs ancêtres diminués, parfois alités, dans la maison de village, seule construction de pierre du bourg. Tout le monde s’exécuta et elle leur fit barricader portes et fenêtres de l’intérieur. Dans la panique, personne ne nota qu’elle, Providence, était restée dehors. Elle fila chercher le cheval de bât de son promis et grimpa dessus. Elle avait peur. Elle était même terrorisée. Elle n’avait jamais affronté de véritable danger. Elle était équipée de cuir et de bois, petite paysanne qu’elle était. Mais elle sentait toujours ce regard impassible posé sur elle, Son regard et il la galvanisait. Elle était le bouclier. Elle était le protecteur. Elle s’imposerait devant les assaillants, même si elle devait y laisser la vie. Elle ne sacrifierait aucun des villageois et s’ils voulaient entrer dans ce hameau, les assaillants devraient lui passer sur le corps avant.

Le cheval piaffait, martelant le sol de ses gros sabots ronds. Il sentait sa peur et celle des villageois. Les mollets serrés autour des flancs de l’animal, elle le canalisait pour que sa masse demeure bien au milieu de l’unique route qui plongeait entre les maisons. Ils ne pouvaient pas contourner dans la vallée encaissée. Ils devraient la confronter et elle devrait les affronter. La jeune fille les voyait maintenant. Ils étaient presque à portée de voix, tout de noir vêtus. Dix hommes sales à l’air mauvais et cruel, des armes de vieux fer piqueté de rouille en main. Elle lança d’une voix qu’elle ne se savait pas si puissante, “Halte ! Vous ne pillerez pas ce village. Vous ne tuerez personne. Il n’y a rien pour vous ici que des ennuis alors rebroussez chemin et retournez d’où vous êtes venus !” Surpris, ils s’étaient arrêtés en voyant et entendant une fille perchée sur un cheval de trait et armée de bois leur intimer de capituler. Ils éclatèrent tous d’un même rire gras, se moquant d’elle et lui promettant mille horreurs. “Il n’y a rien pour vous ici que les ennuis. Tournez bride. Le Vigilant regarde ce village. Si vous ne partez pas, je vous affronterais sans aucune pitié, dit-elle avec un aplomb croissant.” Mais bien sûr, ils reprirent leur marche. Qu’avaient-ils à craindre d’une fille en cuir et armée de bois après tout ?

Providence carra la mâchoire serra son bras de bouclier et leva son gourdin de bois tout peint de symboles heaumites, puis serra les talons dans les flancs de sa monture sur qui sa détermination semblait déteindre. “Heaum ! Heaum, cria-t-elle en s’élançant !” Les larges sabots du cheval tambourinaient sur la terre battue du chemin alors qu’il prenait de la vitesse. Ses grands yeux bleus à elle, devenus implacables, ne quittaient pas les bandits, aussi inflexibles que sa volonté. Elle plongea dans la troupe d’hommes, moulinant de son arme, scandant à pleins poumons le nom de son dieu. Elle se revoyait en songe, toute armurée de mithril étincelant, perchée sur un destrier blanc, parcourant les terres pour repousser ceux qui menacent les pauvres, les faibles, les blessés et les enfants. Comme dans ses rêves qu’elle avait fait des milliers de fois, elle frappait du gourdin, repoussait du bouclier, sa monture ruant et cabrant contre ses ennemis. Mais son arme de bois volait petit à petit en échardes, se transformant en chicot à mesure qu’elle châtiait les bandits. Son bouclier se réduisait à la sangle qui lui ceignait l’avant bras, après avoir arrêté plusieurs coups. Et pourtant Providence ne faiblissait pas. “Heaum ! Heaum !” Elle s’époumonait aussi fort que sa foi l’était, frappant de son chicot de bois et repoussant de son bras exposé. Son cuir bouilli atténua un, deux, trois coups des lames de fer rouillé qui pleuvaient. “Heaum ! Heaum !” La jeune femme brisa le dernier éclat de son arme de pacotille en criant avec ferveur. “Heaum ! Heaum !” Le sang sourdrant de ses plaies empoissait ses cuirs et sa peau. Elle entendait son pouls dans ses oreilles, sentait son coeur tambouriner contre ses côtes comme s’il allait jaillir de sa poitrine. Sa gorge, en feu de hurler Son nom sans faiblir, s’asséchait, chaque éclat de voix devant lutter pour sortir douloureusement. Mais toujours, Providence tenait bon. Son cheval était blessé aussi mais occupait toujours l’espace de la route avec une vaillance calquée sur celle de sa fluette cavalière, bloquant le passage. “Heaum ! Heaum !” Hurlait-elle à ses adversaires qui mordaient maintenant ses chairs de leurs armes alors que les siennes n’étaient plus. Elle ne serait vaincue que lorsqu’elle serait tuée. “Heaum ! Heaum !” Ses forces l’abandonnaient, dans une suite râles rugueux. Elle allait chuter d’un instant à l’autre.

Mais alors l’impensable se produisit. Une onde puissante balaya la route devant elle, soufflant les soudards sur quelques mètres et les écrasant au sol. “Heaum !” Providence luttait contre elle-même, Son nom peinant à franchir ses lèvres fendues et tuméfiées. “Heaum !” Hurlait-elle toujours de toutes les maigres forces qui lui restaient, consumant ce qui lui restait d’énergie pour garder les yeux grands ouverts alors qu’elle s’effondrait à bas de son cheval dont les genoux ployaient eux aussi. Elle heurta durement le sol de terre et n’eut que le temps de voir un gigantesque bouclier de métal si étincelant qu’il ne pouvait être que divin, se dresser entre elle et les reîtres, avant de perdre connaissance.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était étendue sur une paillasse, un homme en armure complète veillant à côté. Ses blessures avaient été nettoyées et pansées, certaines même soignées par la magie manifestement. Groggy, elle se redressa péniblement alors que le veilleur s’approchait. Quand son regard se stabilisa, il se posa sur les gravures de l’armure, glissant sur la cape rouge, le fourreau décoré des yeux sans sommeil du Vigilant, puis remontant sur le symbole divin du prêtre qui se tenait devant elle.

“Nous poursuivions un restant de pillards qui sévissait dans la région, mes compagnons et moi-même. Sans votre détermination, tous les habitants de chez vous seraient probablement morts à l’heure qu’il est. Vous avez mérité Son attention.”

Peinant à trouver quoi dire, Providence contemplait le prêtre.

“Vous avez fait barrage le temps que l’on arrive et Heaum vous a aidée. Nous avons vaincu les assaillants, mais vous avez été plus que digne de Lui. Nous allons rester un moment, renforcer le village et vous apprendre à tous à vous défendre.”

Et ils restèrent. Les heaumites construisirent un mur autour du village, aidèrent à rassembler et fabriquer des armes, des boucliers, des casques, pour ceux qui le voulaient. Puis quand ils partirent ils emmenèrent Providence un temps. Mais elle revint à son village. Elle revint un beau jour, toute armurée de mithril et sur un fier destrier blanc, ses cheveux blonds comme les blés du champ où elle s’entraînait jadis s’échappant de son heaume pour battre au vent dans le claquement de sa cape rouge. Elle était revenue pour défendre le village et sa région, comme paladine de Heaum. Et alors plus un bandit n’osa s’y montrer. Plus personne ne tenta de nuire aux pauvres, aux faibles, aux enfants ou aux blessés. Parce que la Providence de Heaum veillait désormais.
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