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| | [Exposition] L'Amour | |
| | Auteur | Message |
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Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:02 | |
| **L'exposition de la Longue Nuit est installée dans l'un des espaces verts d'Havredor, où l'herbe parfumée offre d'abondantes et douces caresses aux pieds des visiteurs. Chaque oeuvre est disposée sur un grand panneau d'affichage qui lui est entièrement consacré, avec son espace dédié : en effet, les panneaux sont disposés assez loin les uns des autres pour que chaque oeuvre puisse être appréciée individuellement, sans pollution visuelle. Cependant, les panneaux restent suffisamment proches les uns des autres pour former une sorte d'espace clos dans le champ visuel des visiteurs, qui, une fois rentré dans l'exposition, ne peut pas vraiment voir au-delà de celle-ci, muré dans l'illusion d'une pièce ciel ouvert, aux murs de bois décorés tantôt de textes, tantôt de peintures ou de décorations diverses. En vérité, l'espace visuel entre deux panneaux est simplement comblé par un autre panneau disposé plus loin, tout juste à la distance qu'il faut, l'ensemble pouvant presque évoquer une sorte de labyrinthes sans qu'il ne s'y trouve aucun véritable couloir, les visiteurs alors libres de naviguer d'oeuvre en oeuvre, au gré de leur inspiration propre.** - Citation :
LA LONGUE NUIT ~ Exposition sur l'Amour ~ [24/05/2017]
Erethiliens, Erethiliennes, En cette Longue Nuit consacrée à l'Amour, plusieurs artistes ont souhaité rendre hommage à ce sentiment, qu'ils s'en approchent, l'effleurent du bout des doigts ou encore qu'ils essaient de l'entrevoir, de le décrire chacun à leur façon avant que celui-ci ne s'envole et soit partout à la fois, insaisissable et indéfinissable, et pourtant bien à portée de main. Nous vous invitons à les suivre au gré de leurs visions de l'Amour, de ces tentatives d'en esquisser un peu les contours, qu'ils ont tenu à partager avec nous tous, jalonnant un voyage dont les paysages comptent finalement bien plus que la destination qui le transcende. Liste des œuvres :
Dernière édition par Maison des Merveilles le Sam 27 Mai - 2:11, édité 2 fois |
| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:08 | |
| - Citation :
LA PRINCESSE ET LA PERFECTION
- Note de l'auteur :
Ce récit allégorique est l'adaptation d'un récit d'Eauprofonde, lui-même adaptation d'un conte du Cormyr, lui-même adapté d'un conte d'une contrée lointaine ; ainsi est-il héritage séculaire, la réification d'un mythe fondamental, porteur de certaines valeurs de la noblesse, dont des valeurs de cœur.
Parfaite. Comme son prénom. Le plus précieux bijou de son père, riche seigneur de ses terres. Elle était sa fille unique, le souvenir vivant de sa mère disparue. Pour elle, il aurait tout fait. Pour elle, il ne souhaitait que le meilleur. Les années passèrent et Parfaite grandit, comblée et parfaitement étrangère à la notion de partage, de tolérance. Toute l'attention et les richesses de son père lui étaient consacrées, à elle et à elle seule.Ce que Parfaite voulait, Parfaite l'obtenait toujours, mais les années passèrent et Parfaite devint une jeune femme à la beauté resplendissante, égale à elle même, Parfaite. Son père souhaitait la marier mais personne n'est parfait, ou suffisamment parfait pour Parfaite. Un à un, elle rejeta chacun de ses prétendants : l'un n'était pas suffisamment comme ci, l'autre, pas suffisamment comme cela. Exaspéré, son père vint un jour la voir en ses appartements : "Parfaite, ma fille parfaite, bientôt sera célébrée ta dix-huitième année. Voilà quatre ans déjà que je t'accorde de refuser ta main, même aux plus riches prétendants. Il est temps pour toi d'en choisir un !"Hélas, Parfaite ne pouvait s'y résoudre, aucun prétendant ne trouvant grâce à ses yeux, mais pour la première fois de sa vie, il lui semblait que rien ne saurait faire céder son père. Elle lui fit alors une promesse : "Père, je vous promets d'épouser l'homme qui saura m'apporter une rose bleue." Ainsi, pensa-t-elle, son père ne pourrait plus lui reprocher son indécision et elle savait bien qu'il n'existait rien de tel qu'une rose bleue. Fort surpris de ce choix mais néanmoins bien heureux que sa fille consentisse enfin à entendre raison, son père s'empressa de faire annoncer la nouvelle à travers les royaumes.Un jour, trois prétendants se présentèrent au château :
- Le premier était fils d'un très riche marchand, lui-même riche marchand.
- Le second était fils d'un très glorieux seigneur, lui-même glorieux chevalier.
- Le troisième était fils d'un humble homme, lui-même très humble homme.
Chacun d'eux promit à la princesse et son père qu'il rapporterait une rose bleue.Le premier prétendant s'en retourna auprès de sa guilde et demanda à ce qu'on lui livre la plus belle des roses blanches de leurs serres, qu'il trempa dans une teinture tout un jour et toute une nuit pour en peindre les pétales d'un bleu azuréen. Satisfait du résultat parfaitement uni, il revint au château pour présenter son oeuvre et demander la main promise : "Princesse, voici, pour vous, une rose bleue." Cependant, Parfaite n'était pas dupe et exigeat que l'on apporte une des blanches colombes qu'elle gardait en cage en guise d'objets décoratifs. Elle ouvrit alors la cage sur la rose offerte et l'oiseau, en s'y posant, tressaillit et chuta au sol dans un bruissement fatal, le corps inerte, mort. Ainsi fut révélée la supercherie du marchand : "Père, ceci n'est pas une rose bleue mais bien une rose imprégnée d'une toxique couleur. Je refuse d'épouser cet homme !" Ainsi fut pendu le marchand.Le deuxième prétendant partit pour les monts à l'autre bout du royaume, depuis lesquels il s'enfonça dans les profondeurs, en quête du plus gros saphire qu'il puisse trouver. Après s'être satisfait d'un filon, il le fit sculpter à la forme d'une rose par un artisan d'excellence. Il revint ensuite au château pour présenter son oeuvre et demander la main promise : "Princesse, voici, pour vous, une rose bleue." Cependant, Parfaite refusa son présent avec dédain : "J'ai déjà, dans ma collection des bijoux, des pierres précieuses d'une valeur inestimable et infiniment supérieure à celle-ci. Ce n'est même pas une rose bleue. Je refuse d'épouser cet homme, Père !" Ainsi fut pendu le chevalier.Le troisième prétendant s'en retourna cher lui, tout simplement. Il était peintre et chercha donc à produire, par le mélange des couleurs, le bleu le plus pur et le plus magnifique, avec lequel il peint une merveilleuse rose. Puis il revint également au château pour présenter son oeuvre et demander la main de la promise : "Princesse, voici, pour vous, une rose bleue." Et à la princesse de répondre : "Père, cet homme se moque de moi. Je refuse de l'épouser !" Ce qu'elle ignorait, c'est que l'homme était également redoutable sorcier et face à l'insolence de Parfaite, il lui jeta un sort, rendant son visage parfaitement hideux, avant de disparaître par la plus sombre des magies !Parfaite, parfaitement inconsolable, demeurait cloîtrée dans ses appartements, refusant toute visite et se laissant dépérir, jusqu'au jour où, par la fenêtre de sa chambre, elle entend un chant d'homme monter depuis les jardins. La voix est à la fois grave et mélodieuse ; jamais encore n'avait-elle ressentie si parfaite harmonie. Du bout des doigts, elle écarta très légèrement les rideaux, espérant au moins entrapercevoir le chanteur, en vain. S'armant de courage, elle se voila alors le visage d'une étoffe précieuse avant d'oser descendre dans les jardins. C'est là qu'elle fit la rencontre de cet homme, qui, sans être beau, avait su la charmer sans même qu'elle n'eût su dire pourquoi ni comment. C'était une rencontre aussi indescriptible que les sentiments qu'elle en éprouvait.Elle se montra d'abord méfiante, prudente, de peur qu'il n'eût pu la voir si laide à travers l'étoffe qui dissimulait son visage. Et il la vit, d'une façon inattendue : c'est lui qui l'aborda le premier, sans qu'elle n'eût compris comment il fit pour remarquer sa présence. Ce n'est qu'ensuite qu'elle comprit que l'homme ne se fiait pas à ses yeux aveugles pour percevoir le monde, percevoir sa présence. L'amour venait de naître dans son coeur imparfait de la princesse, qui, pour la première fois de sa vie, s'ouvrit au partage véritable. Ils continuèrent de se voir, jour après jour, se rencontrant en secret dans les jardins, jusqu'à ce qu'un jour, elle lui confia son identité véritable, lui avouant qu'elle avait hélas promis qu'elle n'épouserait que l'homme qui saurait lui ramener une rose bleue. L'amant lui dit alors : "Ne craignez rien mon aimée, car demain, j'apporterai devant la cour une rose bleue et demanderai votre main. Faites-moi confiance." Elle ne comprenait pas mais il lui fallait, à son tour, accorder à l'élu de son coeur une aveugle confiance.Le lendemain, l'homme se rendit effectivement au château et devant la cour, devant le père de sa bien aimée, il brandit une rose d'une couleur crème, une de celles que l'on trouve ou cueille dans les jardins où ils se voyaient. "Princesse, voici, pour vous, une rose bleue." Une rumeur effervescente s'éleva dans toute la cour, dont les membres se regardèrent et s'interrogèrent les uns les autres sans comprendre. Le père de Parfaite, furieux, prit alors la parole : "Qu'inventez-vous là ?! Cette rose n'est certainement pas bleue !" Parfaite se leva alors et prit la parole à son tour, répondant à son père : "Si, Père ! Ne le voyez-vous donc pas ? Cette rose est belle et bien bleue ! D'un bleu pur et magnifique ! Je suis éprise et accepte d'épouser cet homme, père, s'il demande bien ma main." Personne à la cour, pas même son père, n'osa contredire la princesse, qui comprit alors que ce n'était nullement la fleur offerte qui compte, mais le geste qui l'accompagne.
Aria Nova di Carmine de Rivère |
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:09 | |
| **Une note indique que le conte a été rapporté par Theodran Xvim.** - Citation :
La source profonde (Conte de Kara Tur)
L'homme avait reçu une blessure pendant la bataille. Poursuivi par plusieurs guerriers, il avait erré puis s'était effondré.
Quand il ouvrit les yeux, il était au bord d'une source. Une femme d'une extrême beauté pensait ses blessures.
Il en eut l'esprit troublé, et lui demanda de devenir sa femme.
"Aujourd'hui je suis en fuite, mais demain je reprendrai la terre qui m'a été volée et ma maison se redressera."
Mais la femme secoua la tête : "Je suis le serpent géant qui vit dans cette source.
C'est pour m'occuper de tes blessures que, pour tes seuls yeux, j'ai pris forme humaine ....
Si je me lie à un homme, à l'instant où je perdrai mes sens, je retrouverai ma forme originelle, je te tuerai et je te dévorerai."
L'homme ne crut qu'à moitié ce terrible récit. "Reste au moins un peu avec moi, car te quitter maintenant serait trop cruel."
Plus sa guérison avançait, plus il était subjugué par la beauté de la femme.
Le désespoir et la souffrance de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras lui devinrent un enfer.
Soudain, il vit un aigle fondre sur la femme ... elle essaya de fuir, l'oiseau la poursuivit.
L'homme tira son sabre et, en courant, tua l'aigle d'un seul coup.
La femme vint trouver refuge dans les bras de l'homme, et le contact de sa douce poitrine lui procura un plaisir inouï ...
Néanmoins en regardant le cadavre de l'oiseau de proie, l'homme fut pris d'un doute : est-il possible qu'elle soit vraiment un serpent ?
D'un air triste, la femme lui dit : "Tu en as la preuve, maintenant. L'aigle, lui, me voyait comme un serpent. Tous sauf toi me voient ainsi."
L'homme se décida alors à fuir, fuir loin de la femme, et loin de ses poursuivants qui devaient être bien proches à présent.
Mais dans le même temps qu'il pensait cela, il pressait ses lèvres contre les lèvres de la femme. Il la coucha dans l'herbe et la prit.
Il s'écria : "Si je fuis, je ne trouverai que l'enfer. Si je reste avec toi, j'irai aussi en enfer.
Enfer pour enfer, je préfère encore celui du plaisir que j'ai en cet instant ..."
Epilogue
Plus tard, ses poursuivants découvrirent son cadavre, atrocement dévoré. Le chef demanda : "Qu’est-ce que ceci ?"
Un fantassin répondit : "On raconte que dans cette source vit un grand serpent femelle depuis les temps anciens.
Quand un homme perd son chemin ici, le serpent prend forme humaine, le séduit et se lie à lui, avant de l'étouffer et de le dévorer.
Aussi les villageois ne s'approchent-ils jamais de cette source." Écoutant ce récit, le chef dit : "Voilà une bien triste histoire ..."
Puis il repartit.
Dernière édition par Maison des Merveilles le Jeu 25 Mai - 15:42, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:11 | |
| - Citation :
Douceur te voilà...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Laisse moi, O Amour Du bout de mes doigts découvrir les contours De cette peau si douce qu'elle m'enivre à mon tour D'une oraison qui se veut éternelle en ces jours
Te voilà, offrant l'extase en mon âme Le charme aux lèvres et moi espiègle Dame Je suis le sillon tout tracé de tes courbes O Sésame De nos nuits d'ivresse, fourbe sensation qui m'enflamme
J'ai tissé les fils qui nous unissent en ce monde Si loin peut-être mais plus près de l'onde Cascade d'Oriternelle ou se noue nos amours fécondes De passion effleurée, rose vagabonde Entre Haute Forêt et Erethil Perle des flots
L'Osmonde sensation en ces bois où je vagabonde Brûlera en moi comme un brasero
Ah souvenirs précieux qui en mon coeur Se veulent cachés tel un diamant Fleur qui aux aurores chante nos amours en choeur Pour ne jamais plus les oublier, ô amant
Si loin de moi mais si près encore Voilà nous deux, en aimants.Lothiel |
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:12 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Elle
Exquise, que m'as-tu fait ? Quand il me faut préférer, Le vit, à tes lèvres fardées.
Ô, douce, qu'as tu brûlé? A ces courbes embrasées, Que mille fois j'embrasserais.
Ô, toi, vêtue de soie, Sais tu que je ne peux pas, Sais tu que je ne dois pas?
Ô, belle, regarde- moi, Laisse-moi ivre de ta voix, Et de tes mains..tes mains sur moi.
Ô, femme, délivre-moi, De la morale et du bon droit, De la conduite qui m'échoit.
Ô, chante, embrasse-moi, Mords mon corps, baise mes doigts, Abandonne-toi, juste une fois.
Laureline, |
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:13 | |
| - Lothiel Amareye a écrit:
Reflet d'un soir
Doucement j'ai vu clapoter l'onde Courant entre les cimes jusqu'à la colline C'est alors que ton regard, pupilles félines Fit jaillir en mon coeur une pensée féconde
Ta bouche est comme une vallée, jonchée de roses Jamais violées d'épines en ces contrées Car la douceur qui inonde ton âme Crée dans ce monde une osmose inéluctable
Des étoiles furent maîtresses de tes yeux Quand la lune jalouse vint en ravir l'éclat Je cru alors les retrouver, dans un cocon de soie Protégée par Sehanine et Eilistraee, mon coeur est en émoi
Là où mon corps veut, mon esprit tressaille Loin de ta chaleur je vacille, je m'évade Tu deviens souverain d'une pauvre jouvencelle Craignant les représailles d'une terrible solitude
Je me noie
Doux sentiment qui devient poison Quand la lie se mélange au miel Je danse encore malgré tout sur les monts Pensant à ton image face au ciel
Qu'Eilistraee me ramène à toi, Que Sehanine tisse une barque de rêve Songe tressé pour me lier à ton être Je fais cette prière en cette nuit de sève.
Lothiel |
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:14 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Sous le voile S'éternise sur ma peau, La torpeur de votre hardiesse, Glisse, lente comme l'eau, La langueur de vos caresses.
Un frisson, d'allégresse, Anime mon corps en paresse, Au souvenir un peu plus tôt, De vos lèvres, je le confesse.
Bienheureuse lassitude, Dans la vôtre je m’oublie, Quand l’enivrant interlude, Éternellement nous unit.
Puis au jour votre corps, De plate revêt le décors. Le mien alors se souvient, De sa chaleur en son sein.
Sous les traits du guerrier, Mon cœur lui sait déceler, Et soupirs, et sourires, Des moments privilégiés. Laureline,
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| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:17 | |
| **Une toile imposante trône au-dessus du poème, mais il est difficile, à la lecture du poème, de savoir si la peinture illustre l'écrit ou si l'écrit souligne la peinture. Peut-être que les deux sont à considérer comme une seule œuvre, tels qu'ils ont été disposés sur le même panneau artistique.** [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] - Citation :
- Ce n'est que ça
Cette rivière en courbes dévie, serpentine Et caresse les flancs des rives la longeant Elle embrasse les contours rocheux en plongeant Svelte chute argentée sous la chaleur platine
Sommet dégoulinant d'une montagne ronde Sous lequel brûle un feu rappelant les enfers Pouvant tout consumer de ce monde, défaire Ses fers et libérer tous ces désirs qui grondent
Ces flammes sont passions réprimées, concentrées Elles brassent la cage et poussent les ardeurs Lèchent les droits barreaux et imposent candeur Puis exposent les boulets des pauvres cloîtrés
Qu'ils vacillent et dansent, volages et embrasés L'un regardant l'une, l'une regardant l'autre Elle en fixe un et une alors que lui se vautre S'ensuit une explosion délivrant le brasier
Lyriann Longregard
Dernière édition par Maison des Merveilles le Jeu 25 Mai - 15:40, édité 2 fois |
| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:18 | |
| - Citation :
Mon Amour c’est …
C’est d’abord le désir qui m’a fait ralentir, Sa voix virile avait le ton doux des prières, De ceux, avant de souffrir, qui savent mentir, Il fit ce jour saigner mon cœur de pierre,
Embrasse-moi … Non pas sur les lèvres, mais sur mes plaies, Sang pour sang, sans pudeur et impudence, Cueillir ma vertu, dans la douleur et l’ivresse, Embrasse-moi, pas sur la bouche, sans offense,
Il me noie de promesses, je succombe à ses caresses, Sauvez-moi, il vole mon tourment, mon inconscience, J’implore le fouet, Mais Il ruine mon âme de tendresse, Maître de mon indulgence, il viole mon impuissance,
Embrasse-moi … Non pas sur les lèvres, mais sur mes plaies, Sang pour sang, sans pudeur et impudence, Cueillir ma vertu, dans la douleur et l’ivresse, Embrasse-moi, pas sur la bouche, indécence,
Abuse-moi, j’aime le sang, les cris et l’envie, Le mal est ma lueur, son ombre est la douleur, Le rouge est sa couleur, je brûlerai avec lui, Aime moi, saigne moi, prends ton mal en douceur
Car … Rien ne dure, Mais sache, A ma façon que je t’aime ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Charlotte Valentine
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| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:18 | |
| - Citation :
JEUX D'AMOUR
Tu me cherches, je t'attends Sous des rideaux de mystères Mes secrets se cachent Tu voudrais les percer Mais ton cœur se dévoile D'une flèche mortelle C'est lui que je vise
Au cœur de la nuit noire Des lueurs tamisées Nos regards s'égarent Autant que tes songes Mon ombre elle-même danse Se cambre et s'ébranle Dans ton imaginaire
- Citation :
Tu prétends que l'amour est un jeu Dont tu connais les règles Que nous pourrions y jouer Mais tu crains pourtant d'y perdre Ton coeur s'emballe malgré toi À chacun de mes pas À chaque fois que tu me vois Jusqu'au dernier moment Tu n'auras aucune certitude Doux gambit
Nous sommes liés par le secret Tu ne sais t'en défaire Ose me faire confiance Je viserai à côté J'occupe tes pensées Tes pensées m'obsèdent Voyons-nous en rêve
Accroche-moi à tes mots Enchaîne-moi pour me retenir Salis-toi les mains Je montrerai patte blanche Dans un château de cartes Masque de porcelaine Viens m'achever - Citation :
Tu prétends que l'amour est ton jeu Tu en maîtrises les règles Tu les apprends par cœur Je suis meilleure à ce jeu-là Ton cœur gronde malgré toi À chacun de mes pas Lorsque je viens vers toi Jusqu'au dernier moment Je suspendrai tes doutes Fatale loterie
Je vais compter jusqu'à trois
- IV - Troublante fascination Ou illusion d'optique L'esprit s'embrume Énigmatique
- V - Entre mes mains Tu tombes sous les charmes Des sorts que je te lance Comme de vagues souvenirs Tu es déjà mien
- VI - Un, deux Où est passé trois ? Roi de piques Flèche en plein cœur Reine empalée Un feu coule en moi
- VII - Coup risqué Je suis le papillon Et toi la flamme Dame contre dame Tu me brûles les ailes Écailles asphyxiantes Échec et mat - Citation :
Tu prétends que l'amour est un jeu Dont tu as les atouts Ton sourire est confiant Penses-tu bien que je triche Ton cœur s'essouffle malgré tout A chaque coup de hanches Quelles cartes dans ma manche Jusqu'à l'ultime seconde Je coucherai tes craintes Sur ma cible de tir
Tu ne connais pas ma main Tu ne l'auras pas Tu as perdu la main À cette partie que tu ne peux contrôler Carré d'as
Aria Nova di Carmine de Rivère |
| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Mer 24 Mai - 21:20 | |
| **Le texte suivant est écrit d'une main sûre, précise et sans bavure, presque même mécanique.** - Citation :
Absence de raison laissant place à une chaude passion Mélange doux et subtil alliant fusion et compréhension Oubli sincère délicat donnant au bonheur ses effusions Unanimité de tout vivant y trouvant l'ultime unification Rappel de chaque instant que la félicité résulte de l'union **Pour seule signature un R et un L "dos a dos".** |
| | | Lyriann Groom céleste
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Jeu 25 Mai - 15:20 | |
| « Idiote! Tu n'as pas signé! » , dit l'artiste en voyant son oeuvre jumelée. Elle apposa sa signature, Lyriann Longregard, au bas du poème [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. |
| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Jeu 25 Mai - 16:22 | |
| **Ainsi l'exposition continue-t-elle de vivre au théâtre, alimentée par les regards des visiteurs autant que par les griffes mêmes des auteurs. Plusieurs noms se révèlent, sous une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], puis une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Une troisième [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se renouvelle même, animant l'exposition d'un souffle qui semble lui être propre ; une métamorphose prodigieuse. Peut-être d'autres œuvres finiront-elle même par s'y ajouter...** |
| | | Maison des Merveilles Arpenteu(r/se) de Faerun
| Sujet: Re: [Exposition] L'Amour Sam 27 Mai - 2:10 | |
| **L'œuvre est dissimulée derrière un panneau de bois coulissant à l'horizontal, de droite à gauche. Une note indique qu'elle est destinée à un lectorat averti.** - Citation :
MIROIRS
- Citation :
Note de l'auteur : Le fort caractère érotique de ce récit ainsi que l'importante charge d'images sensuelles (si belles puissent-elles être) qu'il revêt sont susceptibles de heurter la sensibilité du lecteur non averti en la matière.
- Spoiler:
- Citation :
Mon reflet blafard se floue avec chaque onde qui se propage à la surface de l'eau, tandis qu'il m'embrasse dans le cou ; mes lèvres carmines entrouvertes laissent mes soupires de plaisir s'échapper, trahissant le désir qui grandit en moi. Le menton calé sur son épaule rassurante, je me vois comme on se voit dans un rêve, sans visage et sans traits, nos corps enlacés, pâles dans l'eau chaude du bain, dont les vapeurs effacent même les courbes de mon buste émergé, comprimé contre son torse viril. Son dos est constellé de mille et une gouttelettes et il me semble nous voir dans chacune d'elles, comme une voûte céleste à laquelle sont suspendues des visions de nous, un ciel entier de vespéraux rêves. Ses mains glissent sur ma peau en une aqueuse caresse qui trouble de nouveau le reflet projeté à la surface de l'eau par la lumière des bougies, lançant mes courbes dans une danse folle que chacun de mes membres, tout mon corps, cherche à reproduire tandis que je fixe cet étrange spectacle informe.
Tout s'échappe lorsqu'il me soulève pour fuir les eaux, confidentes de nos secrets humides qui bientôt, je le sais, seront dévoilés à nos peaux alanguies, l'une contre l'autre. Où m'emmène-t-il ? Tout se mélange. Le décors défile mais je n'y reconnais plus rien. Mon visage, de nouveau. Non, juste une image, transparente à la surface de la fenêtre. C'est presque comme si je venais à ma propre rencontre, et au dehors, les passants vont et viennent en filigrane, vaquant à leurs occupations, leurs préoccupations : leur monde m'apparaît si insignifiant en cet instant, mais eux, que penseraient-ils de moi s'ils me voyaient ainsi ? J'y songe en arrière-pensées tandis que mon reflet, transi de plaisir, se projette sur leurs corps physiques et tout à la fois surréels à travers le double écran et la distance qui nous séparent. Ai-je envie qu'ils me voient, autant que s'éveille en moi l'envie de me voir face à ma propre image ? Fascinante. Je suis fascinée et fascinante ; sublimée et sublime.
Ma joue et mes paumes tièdes se pressent contre la glaciale vitre tandis qu'il m'y contraint d'une main autoritaire, poussant et maintenant fermement ma tête en place, ses doigts ardents glissant à travers mes cheveux encore alourdis par l'eau. Éphémère est la douceur d'une caresse que l'autre main prodigue à la cambrure de mon dos, avant de m'empoigner fermement une hanche, trompeuse alors qu'elle me laisse à rêver de ses coups de reins, ceux que je connais déjà si bien et dont l'approche me réjouis. Il ne m'en donne pourtant rien et sa main m'abandonne, créant un vide impossible à combler. Un furieux désespoir me gagne, hâtant mes courbes ruisselantes en direction de son bassin, sans pouvoir l'atteindre. Ce n'est pas que de l'eau qui coule sur ma peau, s'écoule de mes propres chairs. Je désespère encore lorsque soudain, une gifle s'abat sur ma joue, mais pas celle de mon visage. Un cri sort de ma bouche, il m'en arrache un deuxième d'une nouvelle gifle sur l'autre joue. Mon corps tressaille et le verre me répond en m'embrassant au coin de lèvres de ses frêles vibrations, écho de mon chant de plaisir bientôt incessant. Je vois son reflet comme un mirage, décapité par le carreau de vitre. Son bras se lève, inlassable, pour s'abattre en une douce et délicieuse torture sur ma peau de velours et je crie même avant qu'il ne me touche. Il me trompe encore : je crie une fois de plus, mais le coup ne vient pas.
Ses mains agrippent enfin mes hanches, sans concession. Le prochain claquement naît de la chair frappant contre la chair, moite et sonore, à la mesure de la force qu'il imprime dans cette brutale percée, plongeant en moi jusqu'à la garde. Ma voix crie toujours pendant que mon âme hurle et que mes mains, mes ongles font crisser le verre en se crispant pour en griffer la surface ; dissonante mélodie. Ses doigts s'enfoncent dans ma peau tandis que sa virilité s'enfonce dans l'écrin de mes chairs, dont les sons me parviennent et bercent mon imaginaire. Face à moi, la reproduction qui s'anime sur la fenêtre, ou peut-être au-delà, je ne sais plus bien, me donne plus qu'à imaginer, mais il s'embue et s'efface un peu plus à chacun des souffles brûlants qui se déversent de mes lèvres déformées, expulsés de mes poumons affaiblis par chaque tressaillement dont mon corps est la coupable victime, chaque fois que son corps heurte le mien. Mon esprit fuit vers un jardin secret où chaque ombre est un rideau que le plaisir dévoile, révélant des flaques de dépravation, comme autant de puits d'une lumière révélatrice. Notre passion est un chef-d'œuvre de clair-obscur.
Nous sommes des souverains au sommet du monde. Qu'imaginent-ils, qu'imagineraient-ils, eux si minuscules en contrebas ? Peuvent-ils seulement nous voir faire ? Quelle image me renverraient-ils de moi ? Ombre des yeux, ivresse du pouvoir, liesse du spectacle ; j'exulte. Mes seins rebondissent lourdement, ajoutant à la redoutable pesanteur oscillatoire de mon corps transi, qui, à son tour, crée une troublante illusion, où tout ce qu'il m'est donné de voir tourbillonne. N'est-ce qu'une impression ? Ses mains, larges et puissantes, s'emparent de part et d'autre de ma tête pour la faire pivoter sans compromis de l'autre côté, signant la vitre d'une traînée d'aquarelle rouge qui peindra bientôt la joue qui s'y presse à la place de l'ancienne. Mes lèvres délavées délivrent un hoquet de pure surprise en découvrant la clarté du reflet de nos corps unis dans le miroir. Je le vois, beau à la perfection, la transpiration luisante soulignant le contour des muscles de son corps en action. Comme un pantin aux mouvements saccadés, inhumains, mus par une force aussi mystérieuse qu'inouïe pour lui donner un simulacre de vie abjecte, je le vois saillir d'assauts impitoyables ma croupe difforme dans la glace, scène improvisée de notre divine comédie délicieuse ; hypnotique.
Une douceur chaleur m'envahit, pas celle à laquelle je m'attends. Elle me pousse à tourner la tête vers lui. Il me sourit. J'ignore si les yeux sont bien le miroir de l'âme mais les siens savent parfaitement refléter la mienne : je l'aime.
Aria Nova di Carmine de Rivère |
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