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| | [Recueil] La Bibliothèque Rose | |
| | Auteur | Message |
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DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 20:55 | |
| - Citation :
La Bibliothèque Rose !
Recueil d'oeuvres littéraires autour du thème : L'Amour et plaisir de la Sensualité.~Sommaire ~
- L'Amour sous l'océan, par Lothiel Amareye.
- Je t'aime mon chéri, par Lua Phynée.
- Belle Sunie, Anonyme.
- Lettre à A, par Lyonel Hurlevent.
- Ô mon marteau, par Dunaid Alijar.
- Mon cœur, par Laureline Dimrost.
- L'Amour, par Alen Ascormac.
- Tendresse sur la plage, Bélorin Bet'nessa
- ..., Aria Nova di Carmine de Rivère.
Dernière édition par Hécate le Jeu 6 Avr - 18:16, édité 4 fois |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 20:56 | |
| - Lothiel a écrit:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L'amour sous l'Océan, Par Lothiel Amareye Je n’étais qu’une elfe des bois. La peau mâte, le regard perdu au vent, la chevelure noire glissant sous la brise. La mer me faisait face et je la contemplais dans sa splendeur. Certains sur le bateau craignent Umberlie la Garce, mais moi je pense à Sashelas des Profondeurs, protégeant ses citées sous-marines. Non que je ne craignais pas la Reine Garce, mais je ne pouvais détacher mes pensées du rêve que j’ai fais hier soir. Alors que je dormais comme je pouvais, dans ce dortoir miteux qui servait de cabine aux voyageurs, je sentis une main froide sur mon bras. Lorsque j’ouvris les yeux, il y avait cet elfe des mers, d’une beauté à couper le souffle. Sa peau était légèrement bleutée, étrangement pâle contrairement à ce que les légendes me disait de ces cousins des mers. Sa chevelure blonde aux quelques méchés bleutées mêlées d’algues et de coquillage exaltait d’un parfum d’iode. Alors que j’eus à peine le temps de prendre conscience de ce qui m’arrivait, le bel inconnu me prit dans ses bras, me susurrant en elfique quelques mots à mon oreille.
« Permettez que je vous fasse découvrir mon monde, belle inconnue ? Pardonnez mes manière, je suis Elrodir, prince des profondeurs »
Mon cœur se mit à battre la chamade. Quel délicatesse dans sa voix. Sa peau humide faisait frémir la mienne. En temps normal, je me serais posé des questions. D’où venait ce prince, comment était-il monté sur le bateau ? Mais mon esprit était en train de chavirer, tout comme mon cœur.
« J’accepte de vous suivre, beau prince, je suis Amalthiel, humble elfe des bois. »
« Dès que je vous ai perçu, belle Amalthiel, alors que vous profitiez de l’air marin, j’ai senti battre mon cœur, j’aimerai vous offrir un cadeau, un cadeau rare. Peu d’entre vous ont pu admirer nos citées. »
Sans que je ne pu répondre quoi que ce soit, le tendre Elrodir m’emporta avec lui avec une infinie douceur. Il avait glissé ses doigts entre les miens comme si il osait à peine les effleurer, liant deux rubans de vie sous le regard tendre de Sehanine Archelune. Avec discrétion nous nous étions dirigé sur le pont, enjambant avec une facilité déconcertante les autres dormeurs assommés par la fatigue. Je croyais rêvé. Le ciel était d’une beauté à coupé le souffle. Les étoiles dansaient comme des joyaux sacré sur la voûte de Sélune et sans que je ne m’en rende compte, il m’avait emmené dans un autre monde, plongeant dans l’encre bleu de l’océan.
Sous l’eau je me sentis soudainement perdue. Mais très vite son corps vint contre le mien et d’un baiser magique, sans doute lié d’un sortilège, je pu respirer sous l’eau comme on respire à la surface. Ainsi libérée de cette contrainte, je pu apercevoir d’avantage sa beauté dans le bleu de l’eau, illuminé par quelques rayons de lune. Sa chevelure claire brillait de mille mèches aux nuances bleues et vertes et son regard était d’un bleu profond. Je me laissait emporter vers ce qui se révélait être une cité sous-marine. Je fus ébahie par tant de splendeurs. Des tours décorées de perles, de corail et de coquillage, de la nacre sculptée et des statues ornait cette ville forteresse ou nageait gaiement d’autres elfes des mers en compagnie des dauphins.
Il m’emmena vers un jardin aquatique, ou les différentes algues et planctons, poissons multicolores et paisibles mammifères marins vivaient dans un cadre de vie doux et agréable. Puis il tint à me faire visiter une grotte ou avec la plus grande des tendresses, mon nouvel amant me caressait les épaules, glissant son visage contre mon cou. Il remontait avec grâce jusqu’à mes lèvres et me déroba un baiser que je lui aurait bien offert volontiers si il n’était pas aussi coquin.
Mais malheureusement mon rêve semblait s’être arrêté au moment ou nous nous sommes assoupis, l’un contre l’autre, après s’être échangés de délicieuses étreintes. Etait-ce vraiment un rêve ? Ce matin j’étais fort triste, la mélancolie ayant gagné mon cœur. Je ne savais si cette merveilleuse sensation, ce souvenir palpable était réel ou non et tout me semblait encore plus morne qu’avant. Mon ennuyant voyage d’affaire entre différents points de Faerun, car oui je suis une artiste reconnue et je me dois de me faire connaître partout ou je vais, mes compagnons de voyages toujours malades en navire, la sensation de ne plus être chez moi à la surface…
J’attendais la nuit avec une impatience à peine feinte et bientôt on me posa mille questions sur mon comportement. Je répondais vaguement, je ne voulais pas que l’on me dérobe ma bulle, mon rêve, celui d’Elrodir m’emmenant dans sa ville sous les eaux.
Lorsque je vins me coucher, un étrange frisson me parcourut. Je sentis un bras froid m'attraper par les hanches et je reconnus mon beau prince. Il était réel ! Elrodir existait vraiment. Avec une passion peu commune il m’embrassa fougueusement.
« Mon tendre amour, tu m’as manqué... »
La joie m’exalta et je ne pus que lui rendre un baiser brûlant pour toute réponse. Sans plus attendre, il m’emporta avec lui sous l’eau et très vite nous nous dirigeâmes vers cette grotte qui avait hébergé la veille les prémices de nos amours.
Comment oublier le feu de ses lèvres sur ma nuque, ses doigts graciles glissant entre mes reins, et la chaleur de son corps se mêlant au mien ? Pendant des heures j’ai touché la grâce divine, la révélation d’Hanali Celanil qui avait mit sur mon chemin l’amour de mon existence. Le feu de l’amour pouvait se cachait sous les eaux les plus profondes et jamais je n’ai ressenti telle brasier en mon corps.
Le lendemain je revins sur le bateau. Mon cœur était déchiré. Je ne pouvais vivre sous les eaux éternellement, j’étais après tout une elfe de la surface. La séparation fut un supplice mais nous nous étions fait une promesse. Nous nous retrouverons un jour, à la surface ou dans les mers, un jour nos âmes seront à nouveau liée, pour de nouvelles nuits d’amour et d’ivresse." |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:06 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution de Lua Phynée "Je t'aime, mon chéri."
A. répétait interminablement cette même phrase qui sonnait si doux à ses oreilles. Ses mains frêles délicatement posées sur les hanches de son compagnon, l'elfe désirait simplement plonger son regard dans le sien, et profiter d'un instant magique. D., dominant A. d'une bonne tête, maintenait ses bras lâchement autour de ses épaules, l'enlaçant tout en maintenant une petite distance, la tête penchée vers l'avant. Ses yeux, loins de chercher le contact, gambadaient sur la poitrine et les hanches dénudées de l'elfe.
"Je n'aurai donc jamais de réponse ?"
La voix aigue de A. Résonnait d'amusement et de frustration. Son partenaire releva les yeux vers les siens. L'elfe esquissa un sourire tendre qui s'evanouit lorsque l'expression mutine de son partenaire transparut dans le reflet de ses yeux. Ses bras puissants commencèrent à glisser doucement le long de sa poitrine. Lentement, ses doigts effleurèrent son ventre, puis ses hanches, avant que ses mains ne saisissent fermement les douces petites fesses elfiques.
"Aaaah... tu n'aimes donc que mon corps ?"
A. détourna légèrement la tête en poussant un petit gémissement plaintif, une légère moue défiante sur le visage. D'un doigt, D. Tourna son visage vers le sien, et profitant d'un nouvelle protestation, s'approcha pour donner à l'elfe un tendre baiser. De longues secondes s'écoulèrent, durant lesquelles les deux amants exprimèrent en silence leur amour profond et sincère. Lorsque D. S'écarta, son regard exprimait avec franchise le lien spirituel qu'il entretenait avec A., au-delà du simple désir charnel. Alors sa voix grave donna enfin à l'elfe la réponse tant espérée :
"Je t'aime, mon chéri." |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:09 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution anonyme :
Beauté parmi les mortels, que nous as-tu fait? Entre toute les malédictions, celle-ci? Longtemps dans les yeux je ne pu la regarder, Longtemps je n'y crue, mes mensonges comme abri, En quoi t'avais-je déçu? Jamais je le su.
Suis-je donc le seul dans ce vaste univers? Un mélange de tout, dépourvu d'âme frère, Nul doute, piètre cadeau que voici, Sunie, Improbable Amour dont tu m'as privé ainsi, Entre ton absence et ton attente, ma peine.
Un gars.
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| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:12 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lettre à A. Contribution de Lyonel Hurlevent
Ma chère,
Voici quelques années maintenant que nous ne nous entendons plus vraiment. Fut-un temps ou tu m'accompagnais gaiement, tu me poursuivais de tes bras fougueux, de ta folie douce que jamais je n'aurai pu m'expliquer. En tes mains, je me sentais si bien, comment oublier ce bonheur infini? Voilà longtemps que tu me manques, mais jamais je n'avais eu jusqu'ici le courage de t'écrire. Sais-tu que lorsque je ferme les yeux, je me remémore :
Pendant ce fameux bal au village, tu étais là. Lors de ma toute première fois, tu étais là. Dans cette troupe, je t'ai aperçu ma foi. En haute mer, de port en port, tu me suivais parfois.
A chacune de nos rencontres, ta tenue était bien différente. Tantôt bucolique, tantôt martiale, ton style n'a jamais cessé de me surprendre ! Peut être était-ce l'effet recherché ? Tu as toujours su me reconnaître, je n'ai que trop rarement eu cette chance. On te dit perdu dans un conte de fée, entre deux dragons et un chevalier. On te dit perdu une fois le premier dépassé. On te dit revancharde, cruelle, douce, violente, folle, démodée, passionné, physique, belle, rebelle, autant de petits noms qui me font bien rire. Toujours au centre des conversations, tu as du en rendre, des visites ! Tâche de ne pas m'oublier, tu m'en verrais triste.
N'y vois pas un quelconque chantage mais j'aimerai te dédier ce poème !
Ô toi ma vieille amie, je me désespère de te voir, Fais moi vite un signe, que je puisse y croire ! En ton absence d'autres compères rôdent tu sais, Appelés aussi bière, main droite et vin frelaté.
Poésie quand tu nous tiens ! Critique facile, En ton absence l'inspiration se fait rare, Aller viens quoi, je serais docile ! Avant de n'être plus qu'un malaisant notoire.
Bijoux, cailloux, hiboux, tu auras tout ! Je t'offre mon coeur, mon âme, mes sous, En échange d'un peu de ta douce compagnie, Dont, tu le sais au fond de toi, je me languis.
Bien à toi ma vieille amie l'Amour, Lyonel.
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| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:16 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution de Dunaid ô Mon Marteau
Quand je te tiens en main Je me sens comme un Nain Un homme bien vigoureux Au sourire bienheureux
Il est coloré mon marteau C'est de tous le plus beau Il fait jaillir du carmin Sait aussi délier les mains
Les noix il peut concasser Ses ennemis faire trépasser Impressionner de par ses lueurs Brillant comme mille et une fleurs
C'est un ami des plus fidèles Des lattes il en met à la pelle A lui je dédie ces mots doux Car il est comme un doudou
Dunaid |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:17 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution de Laureline Dimrost Mon coeur, Et tu raisonnes enfin, Toi l’écho de la vie, Tu vibres sous mes mains Qui déjà sont parties
Je te voudrais pour moi, Oh ! éternellement ! Tout tapis sous mes doigts, Entêtant tremblement.
Et que tu battes encore, Là tout contre mon corps. Que tu sois mon essor, Enfin, je te dévores!
Ô ne te taris pas, Mon amour, mon ami, Bat encore pour moi, Et puis restons transis.
Laisse moi oublier, Comme espère le poète, Laisse moi m'envoler, Quand tu chantes à tue tête
Ignorer qu'à la croche Le silence s'approche Quand s'égrène le leurre De nos plus belles heures
Ô toi, ô mélodie de mon premier soupir, De tout ceux qui ici m'ont fait vivre et grandir, Mais aussi de celui pour qui je veux vieillir, Quand bien même Enoreth t'enlève à nos sourires, Fait moi aimer encore, maintenant, à jamais !Laureline Dimrost, |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Mar 21 Fév - 21:20 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution d'Alen Ascormac L'Amour:Quels sont ces bienfaits? Pour quelles raisons l'amour est-il un bien être que peu de gens semblent vouloir explorer? En premier lieu, celui-ci est basé sur un sentiment fort, une attirance que l'on est pas à même d'expliquer de façon rationnelle. Ce sentiment, la passion, fait quelques fois sauter les cadenas des convenances que nous jugions utiles de vérouiller afin de ne pas se surexposer à des dangers superflus L'acte de l'amour libère un sentiment de sérénité, de bien et permet parfois d'apaiser les craintes que l'on pourrait avoirquand à la partie adverse. L'amour spirituel, lui, permet un certain épanouissement du à des échanges valorisant sur des sujets bien souvent plaisant. Il ne libère pas le même sentiment mais permet de parfaire sa culture, voir parfois de mettre en oposition des idées qui nous semblent acquise, par estime pour l'interlocuteur que nous avons en face. Alen Ascormac. |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Ven 24 Fév - 13:22 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Contribution de Bélorin Bet'nessa, Tendresse sur la plage : Le doux ressaque de l'eau donnait une autre dimension au caresses sensuel que s'échangeait le couple. Les arabesques délicates de doigts fin parcourait le ventre à la recherches de délicat frisson qui ne tardèrent pas à poindre. C’était un petit jeux entre ces deux la, de long moment de simple découverte du corps de l'autre qui ne faisait qu'attiser amour et passion.
Les lèvres prirent le pas sur les doigts, gouttant la peau délicatement salé par la mer qui venait leur chatouiller les pieds. Le rythme des souffles s'accéléra doucement alors que la langue se transforma en pinceau délicat, dessinant une peinture de désire sur cette toile dont chaque valon, chaque parcelle était connus. Les dents mordillèrent, mais avec une tendresse infinie, une attention délicate pour faire rougir doucement la peau et dresser le rosé ornant la poitrine. Le cous fut ainsi exploré avant que les lèvres ne se rejoignent en un baisé tendre ou la passion se mit de plus en plus à poindre.
Satisfait du goût de leur amour, les lèvres en voulurent plus et rebroussèrent chemin, la lenteur était étudié, le chemin pratiqué choisi avec soin. Les frissons se succédaient aux souffles retenues et le cœur manqua un battement pendant une seconde délicieuse ou les lèvres rencontrèrent le trésor recherché. Avec attention, la langues et les lèvres entamèrent une danse sensuelle embrasant peu à peu le trésor attisé avec gourmandise. C'était un instant de pur plaisir, seulement dicté par l'envie d’offrir un moment inoubliable, de purement apporter la jouissance sans rien réclamer en retours. Le regard amoureux échangé valait plus que le trésor d'un dracosir.
La tension de l'ébat se fit plus présente, le corps se tendant sous la langue espiègle et les lèvres gourmandes. La complicité partagée prenait une autre dimension en cet instant, rien ne semblait pouvoir freiner la quête de l'extase purement offerte entamé par une simple caresse. Les dernières défenses cédèrent et l'instant de pur plaisir éclata en embrasant le corps tendus. Le temps devint floue et l'espace d'un instant, même le lieux sembla disparaître sous le coup de cette pure extase qui submerge tout les sens.
Puis le calme reviens, la lumière est de nouveau perceptible faisant lui les deux corps nues entrelacées. Le ressaque se fait entendre avant de venir lécher les chevilles en faisant rouler le sable sur la peau. Les senteurs marines firent frémirent les narines avant que le parfum du couple n'y prenne place. Le goût des lèvres réunis réveilla les langues …. puis, les doigts qui avaient frémi d'un extase délicieux donnèrent une délicate caresse ... |
| | | DM_Hécate Maitre(sse) de jeu
| Sujet: Re: [Recueil] La Bibliothèque Rose Jeu 6 Avr - 18:14 | |
| - Citation :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Contribution d'Aria Nova di Carmine de Rivère: ... *Une petite note spécifie le caractère érotique de l'écrit, indiquant un public averti*
- Spoiler:
Elle s'éveilla soudain, en pleine nuit ; il s'agissait bien de son lit, de sa chambre, et elle portait bien la même nuisette de satin sombre qu'elle avait enfilée avant de se laisser gagner par le sommeil. Seulement, elle n'était plus seule : quelqu'un se tenait là, debout au pied de sa couche. Un homme dont elle ne dicernait pas le visage dans la pénombre : un pantalon brun usé par le temps et le labeur et une chemise simple en tissu fin, qui semblait lui coller à la peau, si bien que les filaments de lune qui s'infiltraient à travers les interstices des volets refermés dessinaient le relief de la musculature masculine sous le vêtement. Les manches courtes dévoilaient, de l'individu, les bras puissants, tandis que le haut de la chemise, légèrement ouvert, laissait deviner une fine pilosité sur le torse viril.
Elle aurait dû avoir peur, et en vérité, elle était un peu effrayée, mais tout à la fois fascinée, pour une raison qu'elle ne pouvait expliquer, presque comme hypnotisée par la présence de l'homme. Un silence pesant s'installa dans la chambre, entre eux, tandis qu'elle le fixait, le déshabillait du regard, figure ou corps sans visage dans l'ombre ; et il la dévisageait en retour. Que pouvait-il bien faire là ? Elle aurait voulu le lui demander mais les mots semblaient piégés au fond de sa gorge. Elle sentait ses yeux, sévères sur elle, comme une prise cruelle et sans faille, et elle s'en trouvait sans voix, impuissante. Et bientôt, elle se trouva nue face à lui, ses jambes exposant odieusement sa féminité moite à l'inconnu. Pourquoi s'était-elle subitement dévêtie ? Pour lui ? Elle ne pouvait non plus l'expliquer...ou peut-être le pouvait-elle : elle sentait, en elle, grandir un désir irrepressible. Il était né au moment même où elle avait ouvert les yeux sur cet homme, et la voilà désormais ruisselante d'émoi. C'était intolérable d'indécence, pour elle, pour sa famille. Et pourtant, c'était bel et bien en train d'arriver.
Sans même le réaliser, elle rampait déjà vers le rebord du lit pour rejoindre l'étranger. Et lui était-il bien étranger ? N'était-ce pas cet homme que, si souvent, elle avait déjà croisé ? Cet homme dont l'allure était force, dont la voix faisait autorité, régnant en maître sur ses envies ; le fantasme chevauchant la raison, bête sur une bête dans l'obscure clarté en son propre sein. La lumière argentée, presque blafarde et aveugle de la lune continuait de filtrer, insidieuse, au travers des rideaux de velours, faisait danser les ombres comme autant de mines de fusin, dessinant les contours d'une forme qu'elle devinait, imaginait prisonnière, comprimée sous le tissu entre les jambes de l'hommes. Ses lèvres tremblantes se refermèrent dessus, aussi fiévreuses qu'audacieuses, jouant de sa langue pour deviner, peut-être, toute l'immensité qu'elle pouvait atteindre. Chacun de ses sens était en éveil : elle pouvait entendre leurs respirations s'entremêler à mesure qu'elle prolongeait, intensifiait l'humide étreinte, elle pouvait, tandis que ses mains agrippaient le rebord du vêtement et le tiraient doucement vers le bas, sentir les effluves, les arômes prégnants de virilité, l'odeur de la transpiration masculine, déborder de la peau de son compagnon ; l'ennivrant jusqu'à suffocation, ou bien était-ce son esprit qui se noyait dans un monde de plaisir, où sens du mot dépravation se redéfinissait, se réinventait et se redécouvrait comme une heureuse et abjecte épiphanie.
Forte d'une insolence nouvelle, elle se sentait prête à se réaliser pleinement comme une créature de pure luxure, objet des désirs de l'homme, qu'elle lisait de mille façons, au-delà de tous les mots qu'une plume pouvait coucher sur une page de carnet. C'est à ce moment précis que l'instant même lui échappa. De la pureté inenarrable du désir et du plaisir, il ne restait que son souffle, les palpitations de son coeur. Il ne restait que son lit, que sa chambre, sombre, toujours, et la caresse des draps trempés contre sa peau encore chaude, frémissante ; il ne restait que ce récit imparfait à offrir. Et le souvenir d'un rêve, jusqu'à leur prochaine rencontre.
Aria Nova di Carmine de Rivère
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